© Afreepress (Lomé, le 3 Nov. 2012) — Le Mouvement Martin Luther King « La Voix des sans voix », spécialisé dans la défense « des personnes sans soutiens » a fait samedi matin une sortie devant la presse à Lomé pour, selon son premier responsable le Pasteur Komi Edoh, « porter au grand jour les pratiques illicites d’un jeune commerçant nigérian qui agit avec la complicité de certains juristes togolais », a constaté l’Agence Afreepress.
Est mis en cause dans l’acquisition d’une parcelle de terrain sis à Akodesséwa (un quartier périphérique de Lomé), Akim Soulou, un Nigérian installé au Togo. Selon le mouvement du Pasteur Edoh, l’immeuble en question fait l’objet d’une « double vente » et serait « frauduleusement » revendu à ce Nigérian qui envisage « d’expulser les occupants à partir du 06 novembre prochain ».
« Il y a 42 ans, j’avais acheté le lot de terrain n° 42 sis à Akodésséwa-Plateau compris dans le titre foncier n° 1172 de la collectivité Dogbé Zognran. Dame Daissi Amouzou, second acquéreur du même lopin de terre était décédée le 12 novembre 2008. Bizarrement, nous lisons qu’elle avait personnellement fait la mutation de la parcelle avec Akim Soulou le 14 novembre 2008, ce qui laisse entrevoir que le terrain a été livré par le cédant deux jours après sa mort », rapporte Masségbé Houessou, retraité âgé de 70 ans se présentant comme le premier acquéreur du terrain querellé en 1970 et dont la famille risque l’expulsion dans les prochains jours par assignation d’huissier.
Ce qui fait aujourd’hui réagir le mouvement Martin Luther King « La Voix des sans voix » est que la justice togolaise a décidé « de donner raison au Nigérian » alors qu'il aurait fait usage de "faux", a dénoncé le président du mouvement.
Ayant entre les mains un titre foncier et la décision de justice n° 2332/2010 du 20 août 2010, Akim Soulou commerçant, demeurant et domicilié à Lomé a décidé d’entrer en possession de son bien à partir du 6 novembre prochain et par voie de conséquence, d’expulser les actuels occupants, qui de l’avis du mouvement Martin Luther King « La Voix des sans voix », auraient eux aussi des titres fonciers.
À en croire M. Masségbé, des occupants des lieux font déjà l’objet d’expulsion, ce fut le cas il y a quelques jours du « bâtisseur du lot n° 41 et sa nombreuse famille qui furent impitoyablement expulsés par un huissier de justice au service du Nigérian qui séance tenante, a transporté des tonnes de ciments et de sable sur les lieux ».
Les tribunaux togolais sont aujourd’hui remplis de litiges liés au foncier, dans la plupart des cas, ces différends portent sur des doubles ventes ou des usurpations.
Telli K.