© Lomé (le 15 décembre 2012) — Les détenus de la prison civile de Lomé étaient vendredi dernier devant les autorités pénitentiaires dans le cadre de la phase pilote du projet « recours au volontariat pour un appui juridique aux groupes vulnérables en milieu carcéral ».
Placé sous le thème « appui à l'aide judiciaire en faveur des détenus en milieu carcéral », ce projet financé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a pour but de « désengorger les 12 prisons » du Togo.
Dans ses explications, Idrissou Akibou, Directeur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion a fait savoir que le projet consiste à s’intéresser aux dossiers des détenus qui sont « oubliés » ou dont la procédure est « trop longue ». « Il y a aussi des cas dans lesquels on a carrément oublié les dossiers compte tenu du mouvement des magistrats et de l'encombrement des dossiers », a indiqué celui-ci.
La phase pilote de ce projet se déroulera au sein des prisons de Lomé et d'Aného pendant une période de trois (3) mois à l'issue de laquelle 150 détenus au total vont recouvrir leur libéré d’action.
La démarche s'inscrit dans le cadre de l’exécution du programme national de modernisation de la justice mis en œuvre à partir de 2006 et plus particulièrement dans celui consistant à l'amélioration de l'accès des citoyens aux droits par la mise en place de la « justice de proximité et de l'aide juridique ».
Selon l’administration pénitentiaire a indiqué que des « carences demeurent malgré les avancées constatées » dans la mise en œuvre du programme, des difficultés qui empêchent de faire du secteur de la justice, un « instrument efficace et efficient de promotion de l'état de droit de la personne humaine en particulier et des groupes vulnérables en général », a ajouté M. Akibou.
Le milieu carcéral togolais est caractérisé par une « importante surpopulation ». Les douze (12) prisons du Togo comptent, selon les chiffres, trois mille huit cent soixante-six (3866) détenus.
Telli K.