© Afreepress (le 24 février 2013) — Au cours d’une rencontre tenue avec la presse le 22 février dernier à son siège à Lomé, l’Association togolaise des consommateurs (ATC) a annoncé avoir « constitué avocat en la personne de Me Dossou Kodjovi, inspecteur des impôts, fiscaliste des entreprises et avocat à la cour à Lomé (…) aux fins d’assigner les sociétés Togo Cellulaire SA, Togo Télécom et Atlantique Télécom SA devant les tribunaux ».
Dans cette plainte, l’ATC dit avoir demandé aux juges d’ordonner la « cessation des prélèvements et la réparation des préjudices causés aux consommateurs ». Pour ce faire, un juge des référées a été saisi par l’association aux fins d’interdire tout mouvement sur les comptes bancaires ouverts par ces sociétés, des comptes devant recueillir les fonds récupérés de l’opération de prélèvement de 5 F CFA par minute sur les communications téléphoniques dans le pays.
La réaction de ces trois entreprises de téléphonie mobile ne s’est pas fait attendre. Selon le Secrétaire général de l’ATC, Agouta Aladjou joint ce dimanche par l’Agence Afreepress, les avocats de ces sociétés ont porté plainte contre l’association et demandent un dédommagement de 500 millions de francs CFA pour diffamation. « Ils ont porté plainte contre nous après notre sortie médiatique de la dernière fois. Ils nous demandent la somme de 500 millions de francs pour avoir sali leur image », a confié M. Agouta à Afreepress.
D’après celui-ci, l’affaire n’est pas encore tranchée par un juge. L’homme pense que cette action est menée dans le « but d’intimider » l’association et de la « dissuader » à poursuivre ses actions.
Selon nos informations, les comptes ouverts pour recueillir les fonds avaient été réellement mis sous scellé par un juge. Cependant, avancent d’autres sources, des « pressions politiques » sont arrivées à faire cesser la décision.
Le 5 février dernier, les trois grandes sociétés de téléphonie mobile du Togo avaient lancé une opération de soutien aux Éperviers par le prélèvement de 5 F CFA par minute de communication au Togo. L’ATC avait dénoncé une telle opération et exigé son arrêt.
Photo archives d'une rencontre de l'ATC avec la presse.
Olivier A.