© Afreepress (Lomé, le 19 avril 2013) — Par un communiqué en date du mercredi 17 avril 2013, le Conseil des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) rapportent un incident survenu le 17 avril dernier en marge d’une messe demandée par la Synergie des travailleurs du Togo (STT) pour le repos de l’âme d’Anselme Sinandaré Gouyano, mort à Dapaong le 15 avril au cours d’une manifestation de scolaires. Selon les deux organisations, l’incident serait intervenu alors que le Directeur de la publication du mensuel « La Nouvelle » tentait d’expulser un photoreporter de l’église où avait lieu cette messe.
Lire l’intégralité du communiqué publié conjointement par le CONAPP et l’UJIT à ce propos
Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) ont appris avec consternation et indignation les violences exercées par le confrère Bonéro LAWSON, Directeur de la Publication de LA NOUVELLE sur le reporter d’images ASSILENOU Kokou assistant de Tony SODJI, photojournaliste hier mercredi 17 avril 2013 aux environs de 13 h 30 au cours de la messe demandée par la Synergie des travailleurs du Togo (STT) en mémoire du jeune élève tué à Dapaong.
Selon le récit du reporter d’images ASSILENOU Kokou : « J’étais dans l’église quand Bonéro en présence de Justin ANANI s’est approché de moi sur un ton menaçant me demandant de sortir. Tout d’un coup, il s’est jeté sur mon appareil de reportage professionnel de marque NIKON et me poussa de sortir. Étant un chrétien et ne voulant pas perturber un si grand événement, je suis sorti sous son escorte. Aussitôt dehors, il me donnant deux coups de point d’où un dans le ventre l’autre à la figure ce qui a cassé ma lunette médicale et lui a permis de retirer mon appareil photographique, mon enregistreur de marque OLYMPUS. Au même moment il a crié : « c’est l’envoyé de Tony SODJI »et les militants toujours surexcités d’un parti politique dont je préfère taire le nom se sont jetés sur moi avec des jets de pierre suivis des coups de point partout sur mon corps. Même un confère de la radio légende Fm venu à mon secours n’était pas épargné. Nul n’a été l’intervention du doyen PEDRO, je ne saurai mon sort. En partant, il me disait d’aller transmettre à mon DG Tony SODJI que bientôt c’est sa maison qu’ils vont mettre à sac ».
Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) ont également appris que le même confrère Bonéro LAWSON du journal LA NOUVELLE a exercé des voies de violences sur un autre confrère de la rédaction de Radio Kanal FM en la personne de David AGBOATI le même jour et au cours de la même activité saisissant son appareil photo et confisquant sa carte mémoire. Nous avons par ailleurs appris ce matin auprès de la direction de Radio Kanal Fm que le confrère Bonéro LAWSON a restitué la carte mémoire confisquée, mais en prenant soin d’effacer toutes les images s’y trouvant.
Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) condamnent avec la dernière vigueur ces actes d’une autre époque du confrère Bonéro LAWSON qui viole gravement ainsi les règles de la confraternité et crée un climat de méfiance aiguë dans la corporation.
Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) tiennent à préciser qu’aucun journaliste ne peut être agressé compte tenu de la ligne éditoriale de sa rédaction ou pour ses prises de position. Et de surcroit être agressé par son propre confrère et le jetant ainsi à la vindicte populaire.
Au moment où nous luttons et dénonçons les violences exercées par d’autres mains étrangères à la profession contre les journalistes, nous ne pouvons admettre que des journalistes privilégient la violence sur leurs confrères pour quelques raisons que ce soit.
Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) attachent du prix au libre exercice de la profession et invitent tous les confrères à la retenue, à un sens élevé de responsabilité et surtout à cultiver la confraternité.