Trente-cinq (35) apprentis dont 26 filles délégués par les organisations professionnelles d’artisans de la région maritime participent mercredi à Lomé à une formation sur la conquête de leurs droits et devoirs, a constaté l’Agence Afreepress.
Placée sous le thème « pour un apprentissage à visage humain, connaissons les droits et les devoirs des apprentis au Togo », cette formation initiée par l’ONG Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD) vise, selon les organisateurs, à « promouvoir la modernité de l’apprentissage au Togo, à créer à court et à moyen termes, les conditions d’un apprentissage moderne et à visage humain et à garantir la jouissance des droits sociaux reconnus aux apprentis dans la législation togolaise ».
C’est depuis 2003 que l’ONG SADD œuvre pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des apprentis au Togo.
Ces conditions, selon le coordonnateur général, Yves Dossou sont marquées par « de longues heures de travail, des punitions corporelles, des violences verbales, dégradantes et humiliantes ».
A ces traitements s’ajoutent «l’imposition aux apprentis par les maîtres et maîtresses, de travaux domestiques et champêtres, la privation des jours fériés, l’existence de contrats illégaux et le coût élevé des frais de cérémonies de libération ».
Pendant les trois jours que vont durer la rencontre, plusieurs communications vont meubler les échanges.
Pour le Directeur de la Formation professionnelle et de l’apprentissage, c’est l’occasion « d’apprendre et de rappeler aux apprentis leurs droits et devoirs dans la législation togolaise ».
Le code togolais du travail considère le contrat d’apprentissage comme « un contrat de travail à moitié » et l’apprenti jouit des droits qui sont reconnus au travailleur ordinaire.