Quinzaine de la francophonie : Le metteur en scène Marc Agbédjidji déroule le Wax hollandais
©Afreepress-(Lomé, le 15 mars 2016)- La pièce de théâtre « Si tu sors, je sors », du nom de ce très célèbre pagne connu au Togo, sera en représentation le 18 mars prochain à l’Institut français de Lomé. Elle est une adaptation de l’œuvre de Gustave Akakpo et de Marc Agbédjidji, a appris l’Agence de presse Afreepress.
Le langage du pagne Wax est la trame centrale de cette pièce qui met en scène les femmes et leur code langage. « Si tu sors, je sors », traduit l’indépendance de la femme au foyer et se joue dans un contexte particulier, celui du mois de mars au cours duquel sont célébrées la journée internationale de la femme et celle de la francophonie.
Marc Agbédjidji met ici en scène un pan de l’histoire coloniale que les pagnes traduisent. Il rend aussi hommage au travail des Nanas Benz, ces femmes togolaises qui ont fait fortune dans la commerce des tissus de qualité importés de la Hollande. Parmi ces tissus, le pagne, « Wax hollandais », un objet de classe et d’élégance. Le metteur en scène parcourt avec ce pagne, la route qui part de l’Indonésie, passe par la Hollande avant de se répandre en Afrique de l’Ouest, surtout au Togo où son commerce a continué d’être florissant.
Après des études en anthropologie à l’Université de Lomé, Marc Agbédjidji s’est consacré au théâtre. Sa rencontre avec le metteur en scène David Bobée en 2011 lui ouvrira de nouvelles portes et lui permet de travailler sur des projets comme la mise en scène de la pièce « Roméo et Juliette » de Shakespeare.
En tant qu’acteur, il a joué dans « Le craie Caucasien » de Bertlod Brecht, «En attendant Godot» de Samuel Becket, entre autres. « Monologue du vagin », « Deux tickets pour le paradis », sont quelques-unes de ses mises en scène. Marc Agbédjidji a écrit des pièces comme, « Si tu sors, je sors », « Cross body » et la nouvelle « Poly-gamie ».
Les pagnes font partie du patrimoine culturel africain. Ils sont le reflet de la tradition orale africaine. Et c’est à travers le tissu que Marc Agbédjidji revisite le passé colonial sous l’angle de l’élégance. Les tickets sont déjà en prévente au prix de 3000 FCFA jusque dans la mi-journée du samedi prochain.
Fabien A.
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