©Afreepress-(Lomé, le 18 décembre 2017)- Situé en lisière de mer en zone portuaire et bercé par la fraîcheur des vagues, se dresse un majestueux mur derrière lequel s’activent des centaines de travailleurs pour donner vie à quelque chose d’insoupçonnable dont la paternité togolaise est enviée.

Il s’agit des huiles « Aïcha » produites en quantité industrielle au Togo par la West African Fats and Oil (WAFO) Industry de Mariama Bako.

Afreepress, au cours d’une visite d’immersion opérée vendredi 15 décembre 2017 dans les entrailles de cette gigantesque unité de production d’huile de palme au Togo, est sortie « émerveillée » par le génie togolais et par les capacités industrielles de la société WAFO qui discrètement, contribue à faire du Togo, une nation industrielle.

En effet, WAFO dispose de la dernière technologie en matière de machines de transformation d’aliments en Afrique  de l’Ouest. Elle est spécialisée dans la production de bidons d’huile de 20 et 25 litres, le raffinage, l’enrichissement et le conditionnement d’huile de palme de marque Aïcha ainsi que l’importation des produits de grande consommation (tomates, riz, spaghetti) de la même marque.

« Notre unité de production et de transformation d’huile a une capacité de 20.000 bidons d’huile par jour. Nous produisons 3.000 bidons d’huile par heure. Nous avons créé 200 emplois directs et 600 emplois indirects. Nous produisons beaucoup pour la  sous-région (Burkina, Bénin, Sénégal, Niger et Ghana) et nous écoulons 30% de notre production sur le marché local et 70% à l’extérieur du pays », a confié à Afreepress, la Directrice générale de WAFO industry, Mme Marima BAKO.

Les équipements disponibles sur le site de WAFO en zone portuaire à Lomé (où sont produit des milliers de bidons vides destinés à contenir les huiles Aïcha) attestent de l’ambition de cette industrie togolaise qui entend approvisionner toute la sous-région en huile de qualité répondant aux normes et standards internationaux.

L’usine dispose en effet d’un ensemble intégré de trois unités de productions comprenant une unité de raffinerie moderne, une ligne de production de bidons et une unité d’enrichissement et de production d’huile de palme. Elle a en son sein, deux groupes électrogènes de 1600 Kva pour la production de l’énergie électrique, 10 robots de dernière génération, 02 broyeurs industriels qui assurent une production d’huile de 400 tonnes par jour à raison de 20.000 bidons/jour. Elle est aussi soucieuse du transfert de technologies avec la présence dans l’usine de techniciens indiens et kenyans aux côtés des employés togolais.

« A WAFO nous faisons comme on dit le 3 en 1. Nous faisons le raffinage de l’huile de palme, nous faisons la production de bidons et nous faisons l’enrichissement de l’huile raffinée. Nous pensons être à 50% du marché local, et entre 25 et 10% du marché des pays environnants selon notre capacité de distribution », a indiqué Mme Bako.

« Nous avons voulu lancer une marque essentiellement africaine qui est la marque ‘’Aïcha’’. Nous voulons travailler à mettre à la disposition des Africains des produits alimentaires de qualité afin que les gens ne soient pas toujours obligés de consommer des produits importés. Nous voulons permettre aux Africains de consommer local, de consommer ce que l’Afrique produit elle-même et depuis 03 ans, WAFO a commencé à produire de l’huile à partir du Togo », indique-t-elle en complément.

Agronome de formation, Mariam Bako a eu un parcours atypique avant de voir ses rêves prendre corps. Elle a débuté par la vente en détails de produits manufacturés et a gravi les échelons du monde des affaires pour être aujourd’hui, l’une des rares femmes industrielles du Togo et d’Afrique de l’Ouest.

Christelle A.