jeudi, 05 octobre 2017 09:43

Gilbert Bawara : Le gouvernement ne reculera pas devant la rue qui est « différente du peuple »

    Gilbert Bawara : Le gouvernement ne reculera pas devant la rue qui est « différente du peuple »

    ©Afreepress-(Lomé, 05 octobre 2017)- « L’exemple burkinabè a induit les gens en erreur» et il ne peut pas être réédité au Togo. C’est en substance ce que le ministre de la Fonction Publique, Gilbert Bawara a dit mercredi aux journalistes burkinabè qu’il a reçus en déjeuner dans un hôtel de Ouagadougou. La rencontre a eu lieu en présence de son collègue de la Sécurité et de la protection Civile, Yark Damehane.

    Pour Gilbert Bawara, la promesse faite par l’opposition à ses militants de faire tomber par la rue le pouvoir de Faure Gnassingbé est une arlésienne. Cela n’arrivera pas. « Chaque pays à ses réalités », a-t-il tenu à rappeler.

    D’après les informations parvenues à l’Agence de presse Afreepress, les deux ministres togolais étaient mercredi 04 octobre dans la capitale du Burkina Faso où ils ont rencontré plusieurs personnalités dont le président du Faso, Rock-Marc Christian Kaboré et le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry. Au cours de leur entretien avec les médias burkinabè, les deux ministres n’ont pas souhaité ébruter le contenu des échanges avec les premiers responsables du Pays des hommes intègres. Leur déplacement au Burkina Faso, ont-ils néanmoins indiqué, a pour objet de démentir les rumeurs qui courent sur le Togo.

    Les relations entre le Burkina Faso et le Togo vont au-delà des intérêts personnels, a laissé entendre Gilbert Bawara pour qui le président Faure considère le président Rock-Marc Christian Kaboré comme « son aîné ».

    Dans leurs échanges avec les médias burkinabè, les deux envoyés spéciaux du président togolais ont battu en brèche les accusations portées contre le Togo comme étant un pays liberticide. « Ceux qui sont à l’extérieur ont le sentiment qu’il n’y a pas de liberté de manifestation au Togo ou que les manifestations et les marches sont réprimées dans le sang. Cela a été rapporté un peu partout dans le monde et nous voulons rappeler qu’après l’élection présidentielle de 2010, tous les samedis il y avait des marches. Tipki Atchadam lui-même a organisé plusieurs marches en 2017  avant le 19 août sans qu’il y ait des incidents, des dérapages, des violences ou des destructions. Mais la différence est que cette fois-ci, il y a eu une volonté d’agression, d’attaque contre les forces de sécurité. Des armes ont été arrachées des mains de certains militaires qui gardaient des banques, ils ont été tabassés jusqu’au sang, ils ont laissé faire au lieu de réagir car ce comportement pouvait avoir des risques de carnage. Nous reconnaissons que des manifestants ont été bastonnés, ce sont des bavures. Et les bavures policières, ça existe partout. Vous avez vu en Catalogne. Il faut les déplorer, les condamner et œuvrer à ce qu’il y ait davantage de retenue », a dit Gilbert Bawara repris par le site du journal l’Observateur Paalga.

     

    Le Togo est un pays qui protège et défend les droits de ses citoyens à manifester. Une loi existe à ce propos et qui autorise des manifestations publiques de 6h à 22h et ce, tous les jours de la semaine. La seule condition, ont souligné les deux ministres, c’est d’informer l’autorité compétente qui peut faire des recommandations sur l’itinéraire. « L’autorité peut dire d’éviter tel itinéraire qui peut contenir une place commerciale et cela n’a rien à avoir avec la politique, c’est le bon sens. Il ne faut pas empêcher nos concitoyens qui vendent, qui vivent de leur commerce d’exercer leurs activités, c’est notre rôle», ont-ils déclaré.

    « Ce qui se passe en ce moment au Togo, c’est que la minorité politique  a décidé que ce qu’elle veut, c’est ça qui doit passer. Nous aurions aimé qu’un consensus puisse être dégagé pour faire les réformes à l’Assemblée nationale mais à partir du moment où l’opposition a retiré ses propositions et a quitté l’hémicycle, c’est une volonté de prise en otage du processus démocratique. Nous irons jusqu’au bout en organisant le référendum à une date qui sera fixée prochainement», a martelé le ministre Bawara.

    L’opposition n’a pas le monopole de la rue, a indiqué M. Bawara et il n’est pas question pour le pouvoir de se laisser impressionner en faisant marche arrière. Il n’est pas question d’inscrire dans la Constitution la mention « en aucun cas nul ne peut faire plus de deux mandats » qui constitue la pomme de discorde aujourd’hui entre le pouvoir et l’opposition. « Même si cette disposition existait, une loi qui est adoptée aujourd’hui, à moins qu’elle-même consacre la rétroactivité, s’applique à partir du moment où elle entre en vigueur », a tranché le ministre de la Fonction Publique.

    « En conclusion : Faure Gnassingbé qui a déjà fait deux mandats pourra se représenter si la nouvelle Constitution est adoptée », analyse l’Observateur Paalga.

    A.Y.

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