©Afreepress-(Lomé, le 05 oct. 2017)- Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehane et son collègue de la Communication, de la Culture, des Sports et de la Formation Civique,  Guy Madjé Lorenzo ont dénoncé dans la soirée de jeudi 05 octobre, la tournure de la deuxième journée de manifestations publiques de l’opposition. Les deux représentants du gouvernement ont déploré, au cours d’une conférence de presse tenue au cabinet du ministre de la Sécurité, le caractère violent des manifestations du 05 octobre et les menaces proférées par certains manifestants à l'endroit des passants et vendeurs. « La journée à Lomé n'a pas été comme nous l'attendions », a déploré le Colonel Yark Damehane.

« Nous avons souhaité que cette deuxième journée de marche des partis de l'opposition se déroule comme hier mais avant même que la marche ne commence, des groupes se sont détachés et se sont organisés en bandes pour s'attaquer à certains de nos compatriotes », a-t-il condamné signalant des cas de violences dans d’autres villes du pays comme Kpalimé où un manifestant en procession de bouteille d'essence a été interpelé alors qu’il essayait selon le ministre, de s’en prendre à des les commerçants. « Une chose est de manifester et une autre est de de respecter la liberté des autres qui ne manifestent pas », a-t-il indiqué.

Au total, près de 15 000 personnes ont assisté à la marche de la colère à Lomé, ont annoncé les deux ministres qui rapportent que dans plusieurs villes de l'intérieur du pays, ces rassemblements ont eu lieu sans incidents.

Il faut rappeler que des violences et affrontements ont éclaté ce jeudi 05 octobre 2017 en marge des manifestations de l’opposition à Lomé. Plusieurs quartiers de la capitaleont été bloqués pendant une partie de la journée par ces heurts entre la police et les manifestants.

Aucun chiffre n’est pour le moment disponible du côté des organisateurs comme des autorités, sur le nombre de personnes interpellées et blessées lors de cette seconde et dernière journée de manifestations de l’opposition. Une journée baptisée : « journée de la colère ».

Raphaël A.