jeudi, 26 juillet 2018 19:34

Gnandi et Rigobert deux élèves-entrepreneurs de Bassar

    Gnandi et Rigobert deux élèves-entrepreneurs de Bassar

    ©AfreePress-(Lomé, 26 juillet 2018)- Capital social : 40.000 F cfa, chiffre d’affaire quotidien allant jusqu’à 3.000 F.cfa, Charges prises en compte : petit déjeuner, habillement et autres besoins individuels.

    Tels sont les points importants qui marquent l’entreprise de deux jeunes élèves âgés de 14 ans en classe de 5e au CEG Bassar-Est. Gnandi et Rigobert sont les Pana et Gasso de Bassar, ville située à 400 km au nord-Ouest de Lomé. Les deux jeunes se sont démarqués de leur génération en mettant en valeur leur week-end, soulageant ainsi les charges de leurs parents.

    Une histoire, un lien

    L’histoire des deux jeunes a commencé par le lien qui les rassemble : la pauvreté. Gnandi Nikabou, issu d’une famille polygame de quatorze enfants. Deuxième enfant dans la lignée des sept que sa maman a conçus, le jeune garçon n’a pas accès à tous ses désirs même si sa maman commerçante, se débrouille pour satisfaire aux besoins primaires que son papa, exploitant de bois n’arrive pas à accomplir, vu le poids de la famille.

    De l’autre côté, Joël plus connu sous le nom de Rigobert. Contrairement à Gnandi, ils ne sont que quatre enfants dans la famille. Le souci de Rigobert est que son père est cultivateur.

    Tous deux, depuis les cours primaires ont toujours rêvé de subvenir à leurs besoins et être à la hauteur de leurs amis nantis. 

    Du statut d’employés à auto-employeurs

    Les deux amis ont commencé alors à exercer le métier de pousseur. N’ayant pas de moyens, ils louaient le pousse-pousse à 400 F cfa par jour dans le quartier Banida. Les jours d’activités sont les vendredis après les cours et les samedis.

    Comme à l’accoutumée à Bassar, le marché d’ignames s’anime les vendredis, et les samedis le grand marché de la ville. Les choses ne sont toujours pas roses. Des fois, ils s’en sortaient et d’autres fois, on n’a plus envie de revoir la face du propriétaire de pousse-pousse. C’est ainsi qu’a débuté la réalisation du rêve de pana et gasso de Bassar. Ils ont donc été employé jusqu’à ce qu’ils ne trouvent un bailleur pour la mise en place de leur propre entreprise.

    Un capital de 40.000 pour lancer leur entreprise

    Face aux preuves, aux garanties et aux crédibilités présentées par le binôme, la maman de Gnandi a décidé d’octroyer un emprunt aux deux jeunes pour lancer leur entreprise. Ce capital, d’une valeur de 40.000 F cfa correspond juste au prix du pousse-pousse.

    «Nous remboursons 500 F cfa chaque fois que nous allons travailler, ce qui fait 1.000 F cfa par semaine », explique le jeune Gnandi à Agridigitale.

    Ils n’en sont qu’à trois mois et ont déjà remboursé le tiers de leur emprunt. Au-delà du montant réservé au remboursement, ils se partagent le surplus.

    «Avec ce que nous gagnons, nous gérons le petit déjeuner, nous nous habillons et nous faisons quelques petits achats individuels », nous confie Rigobert.

    Bientôt employeurs

    Avec cette activité, les deux amis comptent dans le court terme, finir le remboursement du capital de leur entreprise et s’acheter un autre pousse-pousse pour une utilisation individuelle dans les activités tout en conservant la communauté de leur entreprise. Dans le moyen terme, ils vont s’acquérir d’autres nouveaux pousse-pousse et les mettre en location.

    Destins déjoués

    Pana et Gasso de Bassar se disent satisfaits de leur situation actuelle. La nature a voulu qu’ils sombrent dans le cercle vicieux de la pauvreté.

    Heureusement pour eux, leur ambition et leur bravoure ont payé. Ils sont allés au-delà de la rupture du cercle vicieux. «Aujourd’hui, nous nous retrouvons aussi parmi les enfants les mieux nantis de notre milieu et nous ne sommes pas un poids pour nos parents. Le meilleur, c’est que nous allons à l’école et en même temps nous menons nos activités », déclarent les deux amis très confiants.

    Tout comme Gnandi et Rigobert, beaucoup d’enfants et jeunes naissent dans des conditions difficiles et finissent par être emportés par cette situation. Comme résultat, c’est l’abandon des classes, l’exode rural, la délinquance juvénile et tant d’autres soucis pour la famille en particulier et la nation en général.

    Source: www.agridigitale.net

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