©Afreepress (Lomé, le 22 septembre 2016)-La tournée de supervision des bénéficiaires des différents programmes et projets de développement à la base, que la ministre du Développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Tomégah-Dogbé a débuté la semaine dernière dans la préfecture des Lacs, se poursuit à l’intérieur du pays.

Cette semaine, c’est au tour des bénéficiaires de la région des Savanes, de la Kara et Centrale d’accueillir la ministre et sa délégation pour un suivi de la mise œuvre de ces différents programmes et projets. Il s’agit pour la ministre d’aller à la rencontre des communautés et organisations à la base engagées dans le développement participatif de leurs communautés pour échanger avec elles sur leurs besoins, difficultés et leurs attentes.

A l’entame de cette visite de supervision dans la région des Savanes, la délégation ministérielle a fait un constat : grâce aux différents programmes et projets mis sur pied dans les communautés par le ministère du développement à la base à travers le Programme d’appui au développement à la base (PRADEB), au Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) et au Fonds national de la finance inclusive (FNFI), les conditions de vie des communautés rurales se sont considérablement améliorées dans la région.

Pour preuve, le congrès régional des exploitants des Plateformes multifonctionnelles (PTFM) ouvert en personne par madame Victoire Tomégah-Dogbé, ce mardi 21 septembre 2016, à la direction régionale des Affaires sociales à Dapaong (600 km au nord de Lomé), a permis de s’enquérir des témoignages des femmes bénéficiaires du PRADEB, du FAIEJ et du FNFI. C’était en présence de la directrice générale du FAIEJ, Sahouda Mivedor Gbadamassi, et de la directrice générale par intérim du PRADEB, Eléonore Katanga.

Ce congrès, selon la ministre, est le lieu de rencontrer les femmes bénéficiaires des différents programmes et projets pour échanger et partager avec elles leurs expériences dans les PTFM. Elle s’est réjouie de tout ce qu’elle a entendu de la bouche de ces femmes.

« Les raisons qui ont poussé le chef de l’Etat à initier ces différents programmes et projets à l’endroit des hommes, femmes et des jeunes dans les communautés est qu’il est convaincu que chaque Togolais a du potentiel pour créer de la richesse, il est convaincu que la mise en commun des efforts des femmes rassemblées en regroupements pour gérer les PTFM, peut contribuer à produire de la richesse et permettre à nos mamans d’être autonomes financièrement et de se prendre librement en charge. Je suis satisfaite des témoignages de mes sœurs et mamans de la préfecture de Tône », a lancé Mme Victoire Tomégah-Dogbé à l’endroit des congressistes.

Selon elle, le soubassement de ces différents projets est de permettre aux communautés, surtout les femmes rurales de gérer elles-mêmes leurs propres PTFM, en leurs donnant des formations et les outils nécessaires à la gestion de leurs groupements. Plus question que les hommes ou d’autres personnes viennent gérer les plateformes à la place des femmes.

« Nous avons confiance en vous, nous savons ce que vous êtes capables de faire et nous savons qu’au terme de ce congrès qui a pour but d’échanger entre vous vos expériences, vous allez prendre de grandes décisions pour une meilleure gestion et amélioration des conditions de vie de vos communautés », a-telle conclu.

Selon Locadie Koutoun, présidente du groupement « Poligbé » dans la préfecture de Tône, en un mois, avec la plateforme des femmes de son groupement, elles font des recettes financières considérables, ce qui leur permet de faire des prêts dans les institutions de micro finances pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles.

Il faut dire que le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, dans sa politique de relance de l’artisanat national a prévu la réhabilitation des centres d’expression et de perfectionnement de la créativité togolaise. Ainsi cette tournée de supervision a permis à la ministre de visiter le Centre de ressources pour l’artisanat (CRA) de Dapaong où le FAIEJ mène une action en appui technique et financier en équipant le centre d’outils de travail performants.

La ministre a échangé également avec les femmes bénéficiaires du FNFI et du PRADEB dans la préfecture de Tône pour les encourager à rembourser leurs crédits pour permettre également à d’autres femmes de bénéficier de ces fonds. Elle a rendu visite à un jeune entrepreneur informaticien (handicapé de son état) qui fait un travail appréciable dans sa communauté à Barkoissi dans la préfecture de l’Oti. Il forme au minimum 40 jeunes par ans en informatique, en traitement de texte, et concession graphique. La ministre a profité de l’occasion pour inaugurer un centre des Groupement interprofessionnel des artisans du Togo (GIPATO) à Tandjoaré. Le centre dispose de deux (2) bureaux pour l’administration du centre, une salle de réunion et un magasin équipé de scanner de pannes autos, de chargeur de batteries, de bétonniers, de vibreur de béton et de presse géo béton.

Pour rappel, depuis sa mise en œuvre en 2013, le PRADEB a formé plus de 3.000 jeunes entrepreneurs en techniques de création et de gestion d’entreprise, accompagne et facilite l’accès au financement à 600 jeunes entrepreneurs pour environ 1.500 millions de francs FCA.

Mathurin A.