La phase nationale du volontariat d’engagement citoyen officiellement lancée à Kara
©Afreepress (Lomé, le 23 septembre 2016)-Dans le but d’offrir une opportunité d’emploi aux jeunes déscolarisés (JDS) togolais d’ont l’âge est compris en 18 et 35 ans, l’Agence nationale de volontariat au Togo (ANVT), en partenariat avec l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) a mis sur pied le programme de volontariat d’engagement citoyen pour les JDS. Huit (8) mois après le démarrage de la phase pilote de ce programme à Lomé, les activités proprement dites de la phase nationale ont été lancées ce jeudi à Kara (420 km au Nord de Lomé) dans la préfecture de la Kozah par la ministre du Développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Tomégah-Dogbé.
C’était en présence du Directeur général de l’ANVT, Omar Agbangba, et des partenaires techniques et financiers du Togo.
La cérémonie de lancement dudit programme a été couplée de la prestation de serment de 1.441 JDS venus de Kpalimé, de Sokodé, d’Atakpamé, de Dapaong, de Kanté, de Kara et de sept (7) autres villes du pays.
Dans son discours introductif, le Directeur général de l’ANVT Omar Agbangba est revenu sur les enjeux de la mise en place d’un volontariat pour les jeunes déscolarisés. Selon lui, à côté des jeunes diplômés, il existe des jeunes au Togo qui n’ont pas eu la chance de pousser loin leurs études par faute de moyens.
« Le volontariat vient ainsi offrir une opportunité à cette jeunesse d’être actrice de développement de sa localité tout en se formant aux valeurs citoyennes que sont l’engagement, le civisme et le patriotisme, le sens des responsabilités, le développement personnel », a-t-il expliqué avant d’ajouter que ces volontaires ont été retenus au terme d’un processus de sélection objectif et rigoureux ayant impliqué les acteurs de développement à la base, les services techniques et les structures d’accueil.
« Ces jeunes volontaires travailleront durant 4 mois sur des activités d’intérêt public issues des plans de développement de quartier, conjointement identifiées avec les autorités locales et les structures d’accueil. Durant leur mission, ils recevront des formations spécifiques sur l’entrepreneuriat et l’éducation financière. Ils percevront une allocation forfaitaire de 30.000 francs et seront encouragés à épargner au moins 10.000 francs auprès des institutions de micro finances partenaires du Fonds national dde la finance inclusive (FNFI) afin de bénéficier de ses produits pour financer leurs propres projets à la fin de leur mission », a-t-il précisé.
Pour la Ministre Victoire Tomégah-Dogbé, persuadée qu’une nation ne se développe et ne vit que par la contribution de tous ses fils et de toutes ses filles, le gouvernement togolais déploie des efforts considérables depuis 2011 pour contribuer à l’implication de toutes les couches sociodémographiques qui adhèrent et s’identifient à des causes qu’ils veulent faire avancer comme la protection de l’environnement, le développement durable, la justice et l’inclusion sociale.
L’ouverture d’un volontariat à cette catégorie de jeunes, a-t-elle insisté, « répond à un souci permanent du gouvernement de créer et d’étendre les opportunités d’accès au revenu et à l’insertion des jeunes, quels que soient leur catégorie sociale ou leur niveau d’instruction. C’est la matérialisation de la vision du premier responsable du pays qui a foi en cette jeunesse et au volontariat comme un excellent outil de promotion et de renforcement des valeurs citoyennes, gage du développement harmonieux du pays ».
A en croire la ministre, ensemble avec les mécanismes tels que le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ), les produits « Accès des jeunes aux services financiers (AJSEF) et Accès des agriculteurs aux services financiers (AGRISEF) du FNFI, le Programme d’appui au développement à la base (PRADEB) ou encore le nouveau Projet d’appui à l’employabilité et l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) qui vient d’obtenir un financement de la Banque africaine de développement (BAD) d’un montant de plus de 12 milliards de francs CFA, le volontariat d’engagement citoyen constitue un créneau pertinent pour la valorisation du potentiel des jeunes.
« L’action d’une seule personne a ses limites et c’est fort de ce constat que le pays compte encore sur vous. Mais ce que nous pouvons faire ensemble, par l’effort collectif, est énorme. Œuvrez en toute solidarité et dans la confiance mutuelle, le volontariat transcende les frontières culturelles, linguistiques et géographiques. En le faisant, vous vous élevez par le sens du devoir », a-telle conclu.
Il faut noter que la phase pilote du volontariat citoyen a permis à l’ANVT de mobiliser ces jeunes volontaires sur les travaux de haute intensité de main d’œuvre à Lomé et ses environs. Ils ont curé les caniveaux, entretenu des rues et ont enlevé plus d’une centaine de dépotoirs sauvages, ils ont animé des séances de sensibilisation à l’endroit des riverains sur les comportements civiques et citoyens ainsi que sur l’implication de chacun à la sauvegarde d’un environnement propre.
Il faut dire que le projet a reçu dès le démarrage de sa phase pilote, un appui financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à hauteur de 45 millions de francs CFA et de 150 millions de francs CFA pour sa phase d’extension.
Mathurin A.
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