© Afreepress (Lomé, le 28 juin 2013) — Le Franco-Togolais Kofi Yamagnane exprime dans une correspondance adressée à l’Agence Afreepress, son pessimisme quant à une amélioration de la situation sociopolitique au Togo et des conditions de vie des populations togolaises. La faute, l’homme l’impute à la classe politique dans son ensemble. « Les Togolais souffrent autant de l'incompétence du pouvoir que de l'incapacité de l'opposition à construire son unité pour leur montrer le chemin du changement », écrit le président de Sursaut-Togo absent des échéances électorales à venir
Selon Kofi Yamgnane, le pays est en « état de déshérence » et se trouve « très mal gouverné depuis 1967 par la même famille ». « Vous savez les injustices et la violence avec laquelle il est géré. Après avoir parcouru l'ensemble du pays ainsi que tous les villages en 2008, 2009 et 2010, j'ai noté avec un certain désarroi la défiance du peuple togolais autant envers le pouvoir qu'envers le cartel des oppositions traditionnelles », indique le natif de Banjeli qui s’appuie sur les récents résultats d’enquête Afrobarômètre pour faire son analyse.
« Le peuple ne mérite pas d'être gouverné par ce pouvoir et en même temps, l'opposition ne mérite pas ce peuple... Que de déceptions, de frustrations, d'espoirs trahis... », s’exclame l’homme.
Kofi Yamagnane, candidat recalé à l’élection présidentielle du 4 mars 2010 avait mis sur pied à Paris avec d'autres leaders de l'opposition, le Front républicain pour l’alternance et le changement (FRAC) pour réclamer la « victoire du candidat Fabre Jean-Pierre de l’Union des forces de changement (UFC) de l’époque.
Bernard A.