(©Afreepress.info/ Lomé, le 22 mai)-
Le Collectif « Sauvons le Togo » invite les populations togolaises à participer massivement à une grande manifestation qu’il organise ce jeudi 24 mai 2012 à travers les rues de la capitale, a appris l’Agence Afreepress.
Cette marche, selon les organisateurs, vise à exiger «la mise en œuvre effective des recommandations du rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) sur la torture, le retrait immédiat et sans condition de l’Assemblée nationale des projets de lois relatifs au code électoral et au découpage électoral, ainsi que le retour à l’Assemblée nationale des 9 députés ANC irrégulièrement révoqués de leur mandat parlementaire ».
Depuis le 30 avril 2012, date de l’adoption en deuxième lecture en Conseil des ministres de l’avant-projet de modification du code électoral, les réactions de la classe politique togolaise sont de plus en plus virulentes.
La plupart des partis de l’opposition pense que par cet acte, « il est clair que le gouvernement Faure Gnassingbé est décidé à opérer un passage en force en organisant les prochaines échéances au pas de charge ».
Face à toutes ces levées de bouclier, le gouvernement laisse entendre qu’il est disposé à œuvrer dans le sens du consensus autour de ce projet de loi. Déjà le 14 mai 2012, le Premier ministre Gilbert Houngbo avait entamé des discussions avec certains partis de l’opposition togolaise sur ledit projet de loi.
Le collectif « Sauvons le Togo » affirme avoir noté que le Togo «continue de façon exponentielle sa descente aux enfers » par la façon de faire les choses su pouvoir togolais.
Ainsi, soutient-on dans les rangs de ce collectif, face à la gravité de la situation, il faille que le peuple togolais se mette une fois de plus dans la rue pour « éviter la réédition du cycle infernal élection-contestation-répression-négociation ».
Le 27 avril dernier ce Collectif avait prévu organisé une profession de foi à la place de l’Indépendance du Togo, profession de foi qui a dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
C’est au cours de ces affrontements que le correspondant de l’Agence Reuters au Togo, Noël Tadégnon a été pris à partie par des agents de la Police nationale qui l’ont agressé. Les auteurs de cette agression, selon un communiqué rendu public quelques jours après par le Conseil des ministres, auraient écopé d’une sanction disciplinaire.
Le « Collectif Sauvons le Togo » est crée en avril dernier et regroupe des partis politiques, des organisations et associations de la société civile qui sont au nombre de 17.
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