© Afreepress (le 15 février 2013) — Jean-Christophe Cambadélis (photo), député de Paris et secrétaire international du Parti socialiste est revenu ce vendredi sur les ondes de RFI, sur les termes utilisés par son parti dans la lettre ouverte envoyée aux autorités togolaises le 14 février 2013, termes dénoncés par l’Union pour la République, le parti au pouvoir au Togo dans un communiqué rendu public.
Pourquoi le Parti socialiste estime-t-il dans ce courrier que « la démocratie est bafouée » au Togo ? Répondant à cette question à lui posée par Christophe Bouabouvier, M. Cambadélis a insisté sur les cas d’arrestations enregistrées dans les rangs de l’opposition au cours du mois de janvier 2013.
« Depuis un mois, il y a des arrestations de personnalités togolaises comme Gérard Adja ou Agbéyomé Kodjo ou encore Suzanne Kafui Nukafu Dogbevi. Ça nous pose un problème majeur. Nous ne voulons pas nous insérer dans les affaires intérieures togolaises, mais en tant que parti politique ami du Togo, nous ne souhaitons pas que ce pays se retrouve dans une situation difficile du point de vue démocratique. On ne fait pas un dialogue censé être inclusif en arrêtant ses opposants », a déclaré le Secrétaire international du Parti socialiste qui exprime son « scepticisme » quant à ce qui est de voir une implication des opposants politiques dans la série d’incendies qui a ravagé plusieurs marchés du Togo au mois de janvier. « Il me paraît difficile de penser que des opposants politiques ont mis le feu dans deux marchés pour faire valoir leur opposition à la politique gouvernementale, je suis plutôt sceptique », a-t-il dit.
S’adressant à Faure Gnassingbé, Président du Togo M. Cambadélis demande d'engager une réelle « évolution sur le plan de l’organisation électorale », une évolution qui, selon lui, permette une « élection sincère et la possibilité de voir toutes les sensibilités togolaises s’exprimer ».
Pour celui-ci, le Président de la République française n’a rien à avoir dans la sortie médiatique du PS. « Nous ne sommes pas comme cela, nous ne sommes pas dans un régime où le parti au pouvoir est à ce point inféodé. Le Parti socialiste dit ce qu’il pense sur le sujet, et le président de la République dira au président Gnassingbé ce qu’il estime juste de lui dire », a laissé entendre ce dernier.