© Afreepress (le 18 février 2013) — Le Procureur de la République, Essolissam Poyodi (photo) a vivement réagi à la lettre du Parti socialiste français (PS), une lettre dans laquelle le parti au pouvoir en France a exigé du gouvernement togolais, la mise en liberté des personnes appréhendées dans le cadre de l'enquête sur les incendies des marchés, des personnes que le PS estime avoir été « arbitrairement » interpellées.
En réponse à cette lettre du PS, le Procureur de la République a rendu public un communiqué dans lequel ce dernier dit « regretter » le fait que des partis politiques nationaux et étrangers fassent la confusion entre la « légalité de la procédure » qui est ouverte et des « passions politiques ».
Dans ledit communiqué, le Procureur de la République indique que ces arrestations sont faites dans le cadre d'une « enquête purement judiciaire » et que « les personnes interpelées le sont sur la base des actes qui leur sont reprochés ».
Il est regrettable, s’insurge M. Poyodi, que des « personnalités étrangères de rang aussi élevé s'immiscent dans le fonctionnement de la justice de façon aussi scandaleuse dans le but d'influencer le cours de la procédure ».
Une vingtaine de personnes membres du Collectif Sauvons le Togo (SCT), dont Agbéyomé Kodjo ont été interpellées au lendemain des incendies des marchés de Kara et de Lomé. La justice les accuse d’être à l'origine de cette série d’incendies, accusation que rejettent ces personnes qui avancent plutôt des motifs politiques pour justifier leur arrestation.
Telli K.