© Afreepress (Lomé, le 11 nov. 2013) —Huit (8) personnes civiles et militaires ont été nommément citées par les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) comme étant les cerveaux des deux incendies qui ont brûlé les deux grands marchés de Kara et de Lomé en janvier 2013.
C’est le fruit d’un rapport de 20 pages publié lundi par le CST au cours d’une conférence de presse. Au-devant de cet « attentat criminel à l’échelle nationale », la directrice générale des impôts, Ingrid Awadé, suivie du colonel Félix Kadanga, actuel chef d’Etat-major de l’armée de terre, le colonel Yotrofei Alex Massina, le général Mohamed Atcha Titikpina, l’actuel chef d’Etat-major des forces armées togolaises, le colonel Baobadi Bakali, actuel préfet de la Kozah, Kogoé Silvère Ayéna, directeur général de la société aéroportuaire de Lomé Tokoin (SALT) et l’officier de police Kpémissi.
«Nous pensions que la justice togolaise allait finir par revenir dans la bonne direction. Mais aujourd’hui, nous constatons qu’on s’apprête à envoyer les responsables de l’opposition et particulièrement du CST devant la cour d’assises et à les condamner », a déclaré le coordonnateur du CST, Me Zeus Ajavon.
Devant cette situation, les responsables du CST ont affirmé qu’ils ne vont plus se taire pour qu’on condamne les « innocents » à la place des « vrais criminels » des incendies.
Dans les prochaines heures, le CST va déposer une plainte officielle devant le procureur général pour qu’ « une information judiciaire soit ouverte » à l’endroit des personnes citées.
Le collectif demande que les commerçants, victimes de ces incendies, soient « intégralement » indemnisés et que les poursuites contre les militants du CST et de l’opposition soient abandonnées. Le collectif n’a pas manqué de renouveler son appel à la communauté internationale qu’elle prend à témoin pour ce « qui adviendrait à quelque responsable du CST » après la publication de ce rapport.
L’affaire des incendies des deux grands marchés est revenue au goût du jour ces derniers moments avec la poursuite par la justice togolaise de l’ancienne piste.
Elle a donc convoqué et écouté ces derniers jours trois autres responsables du CST, notamment Eric Dupuy, secrétaire national à l’information de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Claude Améganvi du parti des travailleurs.
Elle a désigné des médecins pour examiner toutes les personnes inculpées dans cette affaire et mises en liberté provisoire.
Telli K