© Afreepress (Dapaong, le 16 Nov. 2012) — Le premier ministre Ahoomey-Zunu a ouvert ce vendredi à Lomé, les travaux du dialogue auxquels prennent part les représentants du gouvernement et ceux des deux principaux blocs de l’opposition à savoir le collectif sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel, a constaté ce matin un reporter de l’Agence Afreepress.
La rencontre, selon le gouvernement « tournera essentiellement » autour des questions liées à l’organisation des prochaines échéances électorales. À l’ouverture des discussions, le premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu a exprimé aux invités, sa joie et satisfaction de voir que « la participation est devenue plus importante que les autres fois ». « Nous aurons l’occasion de parler les un aux autres et de faire en sorte que les choses se passent comme souhaité. Cette rencontre entre dans la droite ligne de l’option prise par le gouvernement de maintenir un dialogue avec l’ensemble de la classe politique et les acteurs de la société civile », a-t-il laissé entendre avant de décliner les objectifs assignés à ces pourparlers qui, selon lui, vont « tourner autour du processus électoral ».
Outre les sujets liés à l’organisation des prochaines élections, le Premier ministre a offert l'opportunié à ses interlocuteurs de l'opposition d'ouvrir le champ des sujets à débattre. « Les discussions porteront comme cela a été annoncé sur le processus électoral, mais parce que nous sommes dans la cadre d’un dialogue permanent, nous sommes prêts à vous écouter sur tous les sujets que vous souhaitez. Si nous nous rencontrons et nous pouvons discuter entre nous, il est utile que tous les sujets qui nous tiennent à cœur soient débattus. C’est comme ça que nous pouvons nous comprendre, que nous pouvons mieux parler entre nous, que nous pouvons mieux défendre nos positions pour l’intérêt de notre pays. Je sais que nous qui sommes ici présents, avons un amour pour ce pays, et si cet amour existe, nous pouvons discuter de tous les sujets, nous pouvons trouver des solutions acceptables pour les uns et autres », a indiqué le Premier ministre.
M. Ahoomey-Zunu a assuré de la disponibilité du gouvernement à discuter à « tout temps » dans le cadre d’un dialogue permanent, ce qui veut dire, a avancé le Premier ministre, qu’à « tout moment nous pouvons nous retrouver sur d’autres sujets. Il y a des sujets qui sont urgents, notre intérêt c’est de les prendre, il y a d’autres qu’on peut encore discuter à tout moment, c’est de pouvoir faire cette série entre les éléments les plus urgents et ceux qu’on peut discuter à toute autre occasion », a-t-il souligné.
L’opposition se confie à Afreepress avant le démarrage des travaux
Les principaux responsables de l’opposition conviés à cette rencontre ont tenu à exprimer leurs attentes avant le démarrage des travaux. Pour Dahuku Péré, il faut travailler à « la sortie de la crise ». C’est au gouvernement de savoir ce qu’il veut offrir à l’opposition, a-t-il relevé avant de préciser que dans la situation actuelle du Togo, c’était le gouvernement qui est en position de force, « ce n’est pas l’opposition qui est en position de force. C’est à eux de décrisper la situation de la manière où ils pensent pouvoir le faire. C’est à eux de voir s’ils veulent un compromis ou non, tout dépend de ce que chacun veut faire », a-t-il souligné.
Me Dodji Apévon a rappelé que l’opposition togolaise avait un certain nombre de préoccupations auxquelles elle tenait pour que le « climat politique soit apaisé ». « Nous avons des réformes à faire et le cadre électoral doit être revu et des réformes constitutionnelles effectuées pour que finalement on sorte de du cycle infernal de dialogue pour aller aux élections. Nous n’avons pas encore une CENI, nous irons au dialogue pour en parler » , a martelé le président national du Comité d'action pour le renouveau (CAR, opposition).
Du côté du collectif sauvons le Togo, on n’a pas voulu trop se prononcer.
L'Union des forces de changement, contrairement à l'Union pour la République (UNIR), n'a pas fait le déplacement de la Primature ce jeudi matin.
Le Togo organise au premier trimestre de 2013, des élections législatives et locales dont l’organisation fait aujourd’hui l’objet de vives contestations de la part de l’opposition.