(©Afreepress, Lomé le 9 juil)-
Après les tentatives non concluantes des 1er, 3 et 5 juillet derniers, le Collectif d’organisations de la société civile et de partis politiques de l’opposition connu sous le vocable de « Sauvons le Togo » a annoncé lundi au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH), son intention d'aller à nouveau à l'assaut du stade Oscar Anthony de Béniglato à Lomé, où il compte tenir le meeting de sensibilisation et d’information à l’endroit de ses militants, a appris Afreepress.
Ce nouveau rendez-vous du collectif avec sa base, est prévu pour le 15 juillet prochain. Lors de sa rencontre avec la presse ce lundi, les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » se sont interrogés sur les « raisons des interdictions dont sont frappées leurs manifestations ces dernières semaines alors que les autres formations politiques continuent d’organiser des rencontres sur toute l’étendue du territoire ».
Ces interdictions, selon Me Kpandé-Adzaré, sont faites en violation des « libertés de réunion consacrées par la constitution du 14 octobre 1992 ». L’avocat a profité de cette occasion pour inviter « les populations togolaises à se départir de la peur pour affronter courageusement la politique d’intimidation voulue et entretenue par le gouvernement dont le seul but est de décapiter le mouvement ».
Au cours de ladite rencontre avec la presse, les responsables du CST ont fait savoir que Mes Zeus Ajavon et Jil-Benoît Afangbédji, sont à nouveau convoqués par le doyen des juges d’instruction afin de répondre à de « nouveaux chefs d’accusation » dans la procédure ouverte contre eux pour complicité de destruction de biens publics et privés en marge des manifestations des 12 et 13 juin derniers. « Organisation de rasssemblements illicites », ce sont les nouvelles charges auxquelles font désormais face ces deux avocats.
Me Jil-Bénoît Afangbédji, au sortir du Palais de justice de Lomé ce matin, après son audition par le doyen des juges d'instruction,"ce n'est pas une requalification des charges, mais c'est plutôt une autre charge qui vient s'ajouter aux anciennes".
D'après l'avocat, en plus des autres charges qui pesaient déjà contre eux, on les accuse désormais d'avoir outrepassé la loi sur les manifestations de 2011 en vigueur au Togo en organisant une réunion publique au-delà de 22 heures, heure limite des manifestations. Mais, prévient Me Jil-Bénoît Afangbedji, "nous avons des arguments bateaux à opposer à ces accusations".
Le CST depuis le lancement officiel de ses activités en avril dernier, exige de bonnes conditions d’organsiation des élections législatives et locales au Togo et réclame aussi l’arrestation et le jugement des officiers cités dans le rapport de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) comme ayant commis des actes de torture sur des détenus togolais.
Olivier A.