© Afreepress (Lomé, le 17 août 2012) —
Les ministres membres du nouveau gouvernement formé le 1er août dernier ont pris part ce jeudi à leur premier conseil des ministres. Cette rencontre s’est tenue à la Présidence de la République sous l’égide du Chef de l’État togolais, a appris Afreepress.
Plusieurs sujets ont été à l’ordre du jour, a souligné dans son compte rendu, Nicoué Broom, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Un avant-projet de loi et six (6) communications ont été abordés par le gouvernement. Ces communications portent entre autres sur la création du fonds national d’appui au développement à la base, l’élaboration du statut général de la fonction publique, le règlement de la crise des hôpitaux liée au traitement des agents émargeant sur les budgets des Comités de gestion de santé (COGES), les manifestations de rues prévues les 21, 22 et 23 août par le Collectif Sauvons le Togo.
Parlant de la crise qui à laquelle font face les hôpitaux portant sur le traitement réservé par l’État aux agents des COGES, le gouvernement a estimé qu’il n’est pas de sa responsabilité de prendre en charge ces personnes. Cependant, il s’est montré ouvert aux discussions avec les médecins en vue de parvenir à une solution négociée. « Le Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (Synphot) a considéré que certains agents des Comités de gestion de santé (COGES) étaient éligibles à la prime spéciale qui a été octroyée aux agents de santé au cours de ces trois années alors que les agents des COGES ne sont pas des agents de l’État, parce que leur recrutement et leur traitement ne concernent pas l’État. Ils sont recrutés par les communautés locales. Alors cela a amené le gouvernement à voir de près ce qui se passait dans ces COGES. On s’est alors rendu compte qu’aucun COGES ne respectait leur texte. Ils n’ont ni conseil d’administration, ni une structure bien organisée de fonctionnement », a expliqué Nicoué Broom.
En vue d’éviter à l’avenir ces situations malheureuses, les ministres ont décidé que « l’État devra mieux surveiller le secteur, veiller à la régularité des procédures et faire un suivi plus étroit. Ce rôle est dévolu aux directeurs préfectoraux et régionaux », souligne le conseil des ministres.
Il ressort des travaux que le ministre de la Santé puisse poursuivre les discussions avec le Synphot et ses partenaires.
Le rapporteur de la séance a souhaité « qu’on ne charge pas l’État de ce qui ne lui revient pas. L’État lorsqu’il recrute paye, évidement ceux qui ne sont pas recrutés par l’État ne peuvent prétendre à ce privilège », a-t-il martelé avant de rassurer les uns et les autres sur la volonté des autorités togolaises à dialoguer avec le Synphot afin de situer les responsabilités et de dégager une entente commune pour aller vers un règlement définitif du problème.
Le Synphot menace de se lancer dans une grève de 48 heures si une solution rapide n’est pas trouvée au problème des COGES. Prévue pour se tenir le 16 et 17 août, cette cessation de travail des médecins du Togo a été reportée à la semaine prochaine à la suite de discussions entre les deux parties.