© Afreepress (Lomé, le 10 mars 2013) — Le 2e rapporteur auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Kegbéro Latif Seigneur (photo) était l’invité vendredi de l’émission « Club de la presse » sur la radio Kanal Fm, une station de radio privée de Lomé.
Répondant à une question sur la fiabilité du processus électoral enclenché au cours de la semaine écoulée et sur les inquiétudes soulevées par les formations politiques de l’opposition non représentées au sein de cette commission sur les « risques de fraudes » sur le fichier électoral, le rapporteur de la CENI a tenu à rassurer ces derniers sur l’engagement de la CENI à organiser des « élections exemptes de tout reproche ». « Nous demandons à nos compatriotes de nous faire confiance, de nous soutenir dans l’exécution de notre mission. La CENI attache un intérêt particulier à la fiabilité du processus qui passe par la fiabilité du fichier électoral. L’usage ou l’utilisation des kits d’enregistrement biométriques est une garantie de cette fiabilité. Pour la simple raison que lors de l’enrôlement et de l’inscription des électeurs, même des jumeaux ne pourront pas se faire enrôler plusieurs fois. Si d’aventure quelques esprits malins tentaient cette aventure, il y a un dispositif à travers un logiciel qui permet de bloquer la machine » , a promis M. Kégbéro.
Les législatives viendront après les locales, c’est le mot d’ordre que la commission chargée d'organiser les élections a reçu du gouvernement, a indiqué le 2e rapporteur de la CENI. « L’État nous a demandés d’organiser des élections législatives, nous nous attelons à cette tâche et j’ai précisé que juste après, nous organiserons à la demande de l’État, des élections locales », a souligné l’homme pour qui, l’État togolais, même s’il est soucieux de faire des économies en organisant de façon couplée ces élections, tient aussi compte de « l’environnement et du contexte ». « Un État a son organisation, un État a ses politiques publiques, un État a le droit souverain d’opérer des choix qui lui semblent bons dans la mise en œuvre d’un certain nombre de missions. Moi je suis membre de la CENI, il n’appartient pas à notre institution de dicter à l’État une conduite à suivre », a expliqué ce dernier.
Le Togo organise des élections législatives et locales dans les mois à venir. Pour nombre de partis politiques de l’opposition, ces élections doivent être couplées pour « assurer une économie » à l’État et « simplifier » le processus. Lors de la dernière rencontre entre la classe politique pilotée par Mgr Nicodème Barrigah, le gouvernement avait dit « ne pas être opposé » à cette éventualité.
Telli K.