© Afreepress (Lomé, le 16 mars 2013) — Les responsables du Projet Éducation et renforcement institutionnel (PERI) sont depuis jeudi en visite de terrain dans la région des Plateaux pour constater l’avancement des travaux de construction des salles de classe modernes mises à la disposition des élèves des écoles primaires et publiques de la région, a constaté sur place l’Agence Afreepress.
Cette visite a conduit les responsables dudit projet dans quatre écoles, notamment celles de Djintoyi, de Djidjolé (Atakpamé), de Dufio et d’Okafou Logbo (Amlamé). Chacune de ces écoles ont bénéficié d’un bâtiment moderne de trois salles de classe, de latrines à six (6) cabines et de réserves d’eau, des ouvrages financé sur les fonds du projet PERI.
Chez les populations de ces localités qui sont sorties nombreuses pour accueillir les donateurs, c’est la satisfaction qui se lisait sur les visages. « C’est la fin d’un calvaire pour les enfants qui étaient obligés de fréquenter sous des appâtâmes construits depuis 1953 et qui en temps de pluie, deviennent impraticables », a confié à l’Agence Afreepress, un parent d’élève sourire aux lèvres.
La particularité de ces projets réside, selon les exécutants, dans le fait que la construction des salles de classe soit confiée à des comités de gestion des écoles primaires dénommés « COGEP », une « approche basée sur la gestion communautaire », se félicitent les responsables du PERI. « Cette visite marque un tournant décisif dans la phase laboratoire du projet qui nous a permis de tester les outils de l’approche communautaire que nous avons adoptée pour la construction des bâtiments », a déclaré Hyacinthe Gbaye, patron du projet PERI.
Suivant cette approche, lorsqu’une école est choisie pour bénéficier des fonds dudit projet, il est mis en place un COGEP composé des « fils et filles de chaque village ou ville concernée » qui reçoivent une série de formations relatives aux procédures de passation des marchés, de suivi de construction et de dosage du sable.
Ce choix, selon M. Gbaye, se justifie par le fait que le gouvernement ne soit pas toujours en mesure de suivre « efficacement la construction » des ces ouvrages, ce qui, a-t-il soulevé, est parfois source de retard dans l’achèvement des ouvrages. « Les communautés sont de plus en plus en mesure de le faire pour le respect des délais et le travail bien fait des entreprises choisies à l’issue de la passation des marchés », a expliqué l’homme en charge de ce projet.
Lancé en février 2011 et financé par le Partenariat mondial pour l’éducation, le projet PERI prendra fin en mai 2014.
Six cent onze (611) écoles primaires publiques vont à terme bénéficier de ce projet, dont deux cent quatre (204) sur le plan rural et soixante-huit (68) dans le monde urbain.
Le coût total de financement de ce projet s’élève à 22, 5 milliards de francs CFA (45 millions d’euros), dont onze (11) milliards pour la construction de bâtiments, sept (7) milliards pour l’amélioration et la qualité de l’enseignement, notamment la construction de trois écoles normales à Adéta, Sotouboua et Niamtougou pour la formation des enseignants et les subventions des écoles.
La visite de ces écoles dans la région des plateaux marque le début d’une tournée de trois jours, tournée qui se poursuit avec la visite vendredi et samedi de cinq (5) autres écoles dans la région Maritime, à savoir trois (3) écoles à Afagnan et deux à Vogan.
Le gouvernement togolais fait face depuis plusieurs années à la croissante de la demande de scolarisation. Cette demande s’est amplifiée avec la suppression des frais de scolarité il y a deux ans. C’est ce qui justifie l’appel fait par le gouvernement à ses partenaires financiers pour la construction de plus d’infrastructures scolaires pour, dit-il, « faciliter l’accès à l’éducation ainsi que l’amélioration de la qualité des enseignements et le renforcement des institutions en charge de l’éducation », des actions que le gouvernement qualifie désormais de « priorités ».
Ce projet a été conçu pour soutenir la mise en œuvre du Plan sectoriel de l’Éducation (PSE), « un vaste programme » qui inclut tous les sous-secteurs de l’éducation, depuis la petite enfance jusqu'à l’enseignement supérieur.
Telli K.