© Afreepress (Lomé, le 05 sept. 2012) —
L’homme d’affaires togolais Bertin Sow Agba, accusé par l’Émirati Abass Al Youssef, d’être à l’origine de l’arnaque à la nigériane qui lui a coûté près de 48 millions de dollars US, soit 25 milliards de francs CFA est arrivé à la mi-journée de mercredi dans l’enceinte de l’État-major de la gendarmerie togolaise où une confrontation est prévue entre lui et les autres personnes « impliquées » dans ce dossier, a constaté sur place un journaliste de l’Agence Afreepress.
Arrêté le 7 mars 2011 et incarcéré à la prison civile de Tsévié (35 km au nord de Loimé), Bertin Sow Agba est considéré par les observateurs comme une pièce centrale dans ce puzzle juridicopolitique qui a conduit à l’arrestation le 1er septembre dernier, de l’ancien ministre d’État et ministre de l’Administration territoriale, Pascal Akoussoulélou Bodjona, ancien homme de main du président de la République togolaise, Faure Gnassingbé.
À l’origine de cette descente à Lomé de ce prisonnier « hors normes », un prélat : Mrg Nicodème Barrigah, président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Celui-ci, selon les recoupements, se serait engagé « corps et âme » dans la recherche d’une solution « négociée » à cette affaire que d’aucuns n'hésitent pas à qualifier de « politique ».
Mardi, c’est le principal avocat de l’Émirati Abass Al Youssef, principal plaignant dans cette affaire que Mgr Nicodème Barrigah a réussi à faire venir de Cotonou au Bénin, où il était allé pour « dispenser des cours de droit » dans une université de ce pays.
Selon le reporter de l’Agence Afreepress resté sur place, à l’heure actuelle, le « prélat est en train de s'entretenir avec le patron de la société de gardiennage optimum Protection and Security (OPS), Brtin Sow Agba ». « On dit que si Bertin Agba accepte de payer les 25 milliards à l’Émirati, Pascal Bodjona sera libéré », a transmis à Afreepress celui-ci.
Les avocats de l’ancien ministre ont fait savoir mardi, qu'ils n'attendent que l’issue des négociations entreprises par Mgr Nicodème Barrigah pour faire connaître leur position sur l’affaire.