© Afreepress (Lomé, le 11 Sept. 2012) —
Onze (11) formations politiques au départ, invitées à prendre part au dialogue inter-togolais ouvert ce lundi à la Primature, siège du gouvernement, elles n’étaient plus que cinq formations politiques et deux organisations de la société civile à répondre favorablement à l’invitation d’Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu après le refus des autres.
L’UFC, l’UNIR, la CPP, L’Alliance et le PDP, le REFAMP et le GF2D (des organisations de femmes) ont envoyé leurs représentants à ces discussions qui portent, selon le gouvernement, sur les reformes constitutionnelles et institutionnelles et également sur les améliorations à apporter au code électoral.
À l’ouverture des travaux, le premier ministre togolais a expliqué à ses invités, les raisons qui ont motivé une telle initiative : « faire avancer les choses ».
Pour le premier ministre, il y a « bon espoir » que cette rencontre, « serait une rencontre qui nous permettra d’aller à l’essentiel, d’examiner » ce qui va permettre de « faire avancer les choses ». « Tous ceux qui ne sont pas ici peuvent toujours être consultés par le gouvernement », a-t-il promis avant d’ajouter en soulignant que même en cas de « divergences » entre les fils d’une même nation, il faut toujours « avoir à l’esprit que l’objectif commun, c’est d’aller vers le développement », du pays.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara qui était à son premier exercice de ce genre, a laissé entendre qu’il a prévalu tout au long des discussions, une « bonne entente » entre les parties prenantes. « Ceux qui étaient dans la salle se sont vite rendu compte qu’ils pouvaient se faire confiance », a-t-il dit et d’indiquer aussi que le gouvernement et les représentants des formations politiques et associations présents, ont émis « le souhait de pouvoir organiser des élections dans un climat apaisé et consensuel ». Pour cela, martèle-t-il, « tous les protagonistes, toutes les parties prenantes doivent être en mesure d’exprimer leur point de vue sur les questions de fond, pas seulement sur des questions de forme. Si certains préconisent une amélioration du cadre électoral, qu’ils le disent ; il n’y a aucun problème. S’ils veulent parler des réformes institutionnelles et constitutionnelles, nous sommes ouverts ».
Poursuivant toujours dans ses explications, le nouveau propriétaire du portefeuille de l’Administration territoriale a relevé que les participants à ces discussions ont à l’esprit « le fait qu’il y a des échéances constitutionnelles et que ces échéances sont faites pour être respectées ». Mais, relativise-t-il, « il y a aussi le souci de parvenir à un processus électoral apaisé qui répond à toutes les normes démocratiques, de liberté et de transparence. Il faut donc concilier à la fois le respect de l’échéance et la volonté d’avoir un processus irréprochable ».
Pour lui, « la question d’une facilitation ou d’une médiation » n’a pas été évoquée au cours de la rencontre de lundi.
Rendez-vous est pris pour vendredi pour la poursuite des échanges entre les différentes forces représentées à ce dialogue.
Le CAR de Me Dodji Apévon, l’OBUTS de Messan Agbéyomé Kodjo, la CDPA de Brigitte Adjamagbo Johnson, l’ANC de Jean-Pierre Fabre et le PRR de Nicolas Lawson ont unanimement boycotté ces retrouvailles en arguant que les conditions n’étaient pas réunies pour cet exercice.
L’ANC et l’OBUTS parlent de « médiation » internationale et souhaitent « discuter des conditions de départ du pouvoir de Faure Gnassingbé ».