© Afreepress (Lomé, le 10 Oct. 2012) — Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel Yark Damehane, assisté des principaux responsables de la police et de la gendarmerie togolaise, a rencontré ce jeudi à Lomé la presse dans les locaux de son ministère.
Les discussions avec la presse ont tourné autour de deux principaux sujets : les violences occasionnées au cours de la manifestation du collectif sauvons le Togo (CST) et de la coalition Arc-en-ciel du 5 octobre dernier à l’occasion de la célébration du 22e anniversaire du soulèvement du 5 octobre 1990 et l’incompréhension née de la manifestation que projette l’Alliance nationale pour le changement (ANC) le 13 octobre prochain à partir du quartier Adéwui à Lomé.
Pour expliquer aux hommes de médias les raisons qui ont motivé les forces de l’ordre à « réprimer » les manifestants des deux organisations de l’opposition, une projection de film des événements a été projetée à l’assistance, film dans lequel, des jeunes manifestants du CST et de la coalition Arc-en-ciel s’attaquaient aux forces de l’ordre. « Au cours de la manifestation du 5 octobre, il y a eu de jeunes manifestants qui fumaient publiquement du chanvre indien », a révélé le Colonel Yark Damehane au cours de sa sortie médiatique.
Pour le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, « le Togo a beaucoup évolué » sur le plan des libertés publiques. « On dit à nos éléments, gardez votre sang froid, ne répondez pas aux provocations, acceptez les provocations. Mais notre acceptation a des limites », a insisté le Colonel Yark qui a rejeté les accusations qui font état de ce que les gendarmes et policiers togolais ont l’habitude de tirer des grenades lacrymogènes dans les maisons d’habitation.
« On nous reproche de tirer des grenades lacrymogènes dans les maisons, mais ce n’est pas vrai. Lorsque nous tirons les grenades, c’est le vent qui transporte la fumée dans les maisons, il est difficile de canaliser la fumée », a-t-il ajouté.
L’ancien Directeur général de la gendarmerie nationale du Togo a expliqué à l’assistance les raisons qui ont motivé ses services à rejeter la demande de l’ANC qui consiste à démarrer une manifestation prévue pour le 13 octobre, à partir du quartier Adéwui. Il a profité de l’occasion pour demander aux responsables de l’opposition « plus de temps », afin de « boucler » l’enquête qui a été ouverte sur les événements du 15 septembre 2012 à Adéwui et de mettre la main sur les responsables.
Olivier A.