© Afreepress (Lomé, le 26 Oct. 2012) — Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark Damehane lors d’une conférence de presse organisée mercredi à son cabinet à Lomé, a annoncé la fin de l’enquête ouverte depuis le mois de septembre sur les événements d’« Adéwui ».
Suite aux événements malheureux du 15 septembre à Doumassessé et du 5 octobre au quartier Bè, les autorités togolaises avaient annoncé avoir ouvert une enquête pour situer les responsabilités. Le 11 octobre dernier, le ministère de la Sécurité avait interdit une manifestation que l’ANC projetait à partir du même point où des hommes armés d’armes blanches étaient sortis s’attaquer à ses militants. Pour le ministère de la Sécurité, cette manifestation était « inopportune ». Le ministre avait à l'époque, demandé du « temps » aux organisateurs pour « boucler l'enquête » et mettre la main sur les instigateurs de l'agression avant d'autoriser toute autre manifestation à partir de cet endroit.
« Aujourd’hui c’est chose faite. Nous avons pu clôturer les deux investigations, à savoir les événements malheureux d’Adéwui et ceux de Bè. Nos institutions vont traiter le procès verbal de procédure adressé au parquet. Il appartient au juge de décider de ce qu’il faut faire », a indiqué le Colonel Yark. Celui-ci est revenu sur la manifestation organisée samedi dernier sans heurts par le FRAC à partir du même quartier en se félicitant de son déroulement. « Nous avons laissé faire parce que nous étions déjà arrivés à terme de nos investigations et comme nous le disons, nous ne sommes contre personne, lorsque les conditions seront acceptables, nous accompagnons qui que ce soit dans sa manifestation politique, ce qui nous a amenés samedi à accompagner l’ANC au cours de sa marche », a-t-il fait savoir.
Le 15 septembre dernier, alors qu’ils voulaient démarrer une manifestation à partir du quartier Doumasséssé dit « Adéwui », des hommes armés de gourdins, de bâtons cloutés, de machettes, de couteaux et d’autres objets dangereux étaient sortis pour empêcher la manifestation ce qui a occasionné de nombreux blessés et des dégâts matériels. Le 5 octobre, au quartier Bè, des militants de l’opposition en étaient venus aux mains avec les forces de l’ordre en marge d’une autre manifestation de l'opposition.
Le ministère de la Sécurité avait annoncé plus tard que des pneus des voitures de la police avaient été crevés par les manifestants qui ont aussi eu, selon le ministre, à agresser les forces de l’ordre. Une enquête a été ouverte sur ces deux événements.