© Afreepress (Lomé, le 17 Nov. 2012) — La Coalition de cinq partis politiques issus des rangs de l’opposition a rendu public tard dans la soirée de vendredi, un communiqué expliquant les raisons de son départ des discussions entamées par le Premier ministre avec toutes les forces de l’opposition togolaise.
Dans ce communiqué transmise à la rédaction de l’Agence Afreepress, la coalition relève que le « gouvernement RPT/Unir –UFC n’est pas du tout disposé au dialogue » et s’explique sur la question. « Sur invitation du Gouvernement, la Coalition Arc-en-ciel a pris part au dialogue ouvert ce jour, vendredi 16 novembre 2012. D’entrée, la Coalition Arc-en-ciel a fait observer qu’en limitant les discussions au seul processus électoral, le pouvoir n’a pas pris en compte les préoccupations des populations relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles », explique Me Dodji Apévon, président de cette coalition et signataire dudit communiqué.
Face à l’enlisement des débats, poursuit le communiqué, la coalition dit avoir avec le CST, « proposé la mise sur pied d’un comité préparatoire pour élaborer un agenda, convenir du cadre des discussions et réfléchir sur le choix d’un médiateur qui peut être national ». Mais regrettent les responsables de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), du Comité d’action pour le renouveau (CAR), du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD), du Parti démocratique panafricain (PDP), l’Union des démocrates socialiste (UDS-Togo), tous membres de cette coalition, le « pouvoir a opposé un refus d’élaborer un agenda prenant en compte les préoccupations soulevées par l’opposition, la Coalition Arc-en-ciel a proposé un report en début de semaine prochaine pour assurer de meilleures conditions de réussite du dialogue ».
La conséquence de cette « obstruction délibérément orchestrée par le pouvoir au dialogue franc et sincère que réclame l’opposition », fait savoir la coalition Arc-en-ciel à travers son communiqué, été le retrait de ses membres pour, dit-elle, « laisser le pouvoir face à ses responsabilités ».
Pour finir, la coalition a lancé un appel à une « dynamique unitaire de toutes les forces démocratiques afin d’empêcher le régime de se maintenir au pouvoir contre la volonté populaire ».
Le 16 novembre dernier, alors qu’ils ont accepté de répondre favorable à l’invitation du gouvernement et de prendre part aux discussions ouvertes avec la classe politique togolaise, les représentants des deux regroupements politiques que sont le Collectif sauvons le Togo (CST) et la Coalition Arc-en-ciel ont claqué la porte après seulement quelques minutes de débats. Le gouvernement à travers un communiqué a laissé entendre que les débats se sont poursuivis avec les autres forces politiques ce qui a débouché sur des propositions d’octroyer deux places au sein de la Commission électorale nationale et indépendantes (CENI) aux députés non inscrits, d’organiser les élections locales immédiatement après les élections législatives et d’offrir une place aux députés non inscrits au sein des CELI.
Olivier A.