© Afreepress (Lomé, le 07 sept. 2012) —
L’affaire d’escroquerie internationale qui met aux prises depuis une semaine l’Émirati Abass Al Youssef à l’ancien ministre d’État et porte-parole du gouvernement togolais Pascal Bodjona, a connu de nouveaux rebondissements jeudi avec la volte-face observée par l’homme d’affaires Émirati Abass Al Youssef qui, selon des sources proches du dossier, aurait « refusé de signer le document d’entente auquel sont parvenues les deux parties », a appris l’Agence Afreepress.
« Depuis mercredi il y avait un consensus qui a été dégagé sur la somme à payer par Bertin Sow Agba à M. Abass Al Youssef pour la libération de Pascal Bodjona parce que M. Bodjona est devenu comme un otage que Agba devait libérer en payant 5 millions de dollars », poursuit cette source d’après qui « tout était fin prêt pour la mise en liberté de Pascal Bodjona ».
Selon les informations, un document rédigé par les soins de Me Martial Akakpo en onze points avait été présenté aux avocats de Pascal Bodjona pour être amendé et signé.
Cependant, soulignent ces mêmes sources, « l’Émirati a fait jeudi, volte-face et soutient qu’il ne prendra plus 5 millions de dollars US, mais demande le double de cette somme ». Ajouté à cette demande, M. Abass Youssef demande qu’il soit mis un terme à « la conciliation » conduite par l’évêque d’Atakpamé, Mgr Nicodème Barrigah, a appris Afreepress.
Selon les personnes proches du dossier, il a été difficile à Mgr Barrigah de rencontrer l’Émirati pour avoir des discussions avec lui. « Ses avocats disent avoir perdu ses traces au cours de la journée d’aujourd’hui (jeudi) ». Je pense qu’il y a une main noire qui manipule l’Émirati dans cette affaire », a relevé cette source.
L’affaire a débuté en mars 2011 lorsque l’Émirati Abass Al Youssef a porté plainte pour « escroquerie » contre l’homme d’affaires togolais Bertin Sow Agba. Il réclame à celui-ci la somme de 48 millions de dollars US (25 milliards de FCFA). Pascal Bodjona, alors ministre de l’Administration territoriale est cité comme témoin par l'Emirati.
Mais le 1er août dernier, l’homme est arrêté à son domicile à Lomé par des agents de la gendarmerie et gardé à l’État-major de la gendarmerie en tant qu'« inculpé ». Dans une conférence de presse animée par le plaignant au lendemain de l'rrestation, M. Abass a expliqué avoir « déposé une nouvelle plainte nommément contre Pascal Bodjona ».
Photo Pascal Bodjona lors de son arrestation le 1er septembre (© Afreepress sept. 2012).