La non-fiabilité du cadre juridique
L’un des objectifs principaux de la justice est de rétablir les
citoyens dans leurs droits. Sur la « Terre de nos aïeux », la
corruption dans l’appareil judiciaire ne serait pas à négliger. Ce qui haojue
avait poussé un éminent magistrat à déclarer le 25 octobre 2008 à ses
collègues lors de l’Assemblée Générale statutaire de l’Association
professionnelle des magistrats du Togo (APMT) à Lomé: « Ça ne va pas à
la justice. La corruption s’y est installée et elle a atteint son
paroxysme. Elle est même érigée en système. Nous sommes près de la
justice, donc nous savons ce qui se passe. La corruption est à haute
dose, le peuple se plaint que sa justice est à deux vitesses: une
justice pour les pauvres qui succombent à leur triste sort et une
justice pour les riches qui achètent les consciences de certains
magistrats. Même les professionnels, nos auxiliaires de justice, les
avocats se plaignent que ce n’est pas normal que ce soit le plus
offrant qui gagne le procès, les plaideurs aussi se plaignent que ceux
qui gagnent le procès sont ceux qui ont des dossiers vides. Ce n’est
pas normal ». Des propos qui confortent la thèse de l’existence de la
corruption dans « le temple de Thémis » togolais. Et au mensuel
d’information et de sensibilisation de la commission nationale de
lutte contre la corruption et le sabotage économique, dans sa
livraison N°007 de Juin 2004 de renchérir : « A la justice, la
quasi-totalité des affaires ne se règle que par la corruption,
c’est-à-dire à coups de francs CFA ».