(© Afreepress/ Lomé, le 17 juin)-
24 heures après leur garde-à-vue, les trois responsables du collectif "Sauvons le Togo" dont l'arrestation par la Gendarmerie samedi dernier avait fait monter d'un cran la tension politique dans le pays, ont enfin recouvré la liberté.
Mes Zeus Atta Ajavon, Raphaël Kpandé-Adzaré, Ji-Bénoît Afangbédji, gardés à vue depuis hier dans les locaux des Services de renseignements intérieurs (SRI) de la Gendarmerie nationale, ont retrouvé leur liberté ce soir, a appris l'Agence afreepress auprès de ce collectif.
Ils sont mis en liberté mais sont priés de se présenter mercredi au palais de justice de Lomé pour être entendus par les juges.
Cette mise en liberté fait suite à une conférence de presse animée ce dimanche par les membres du collectif "Sauvons le Togo" qui ont dénoncé le caractère "illégal" de ces arrestations, annoncé «le maintien de leurs actions la semaine prochaine», lancé un ultimatum au gouvernement de faire libérer les trois avocats avant 17 heures et situer la population sur "la suite à donner" à leur mouvement.
Au cours de cette rencontre, tour à tour, Fedinand Ayité, président de l'association SOS Journaliste en Danger et Agbéyomé Kodjo de l'OBUTS, ont relaté les circonstances qui ont conduit à l'arrestation et à la gadre-à-vue des trois personnes.
D'après le récit présenté par le Directeur de Publication du journal "L'Alternative" Ferdinand Ayité, c'est l'avocat Jil Bénoit Afangbédji qui avait seul, été invité par la Gendarmerie à se présenter à la SRI. Les autres responsables de façon solidaire, décident de l'accompagner pour se présenter dans les locaux de la Gendarmerie. C'est une fois dans les locaux de la Gendarmerie qu'ils s'entendent dire qu'ils seront l'objet d'un mandat de dépôt du Procureur général M'Dakena.
Pour finir, le CST a convié ses militants et sympathisans à "une grande manifestation mardi prochain" qui aura comme point de chute, le grand carrefour des affaires de Déckon à Lomé.
Le collectif lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle observe les dérives à répétition qui marquent la gouvernance de Faure Gnassingbé. Il demande aux ambassadeurs en poste au Togo d'être des observateurs attentifs de la situation politique au Togo et d’œuvrer à retrouver une situation de paix, de démocratie au Togo.
A la suite des violences des 12 et 13 juin derniers, 56 personnes ont été interpellées par la Gendarmerie dont les trois responsables du CST actuellement mis en liberté.