© Afreepress (Lomé, le 25 Oct. 2012) - Les enseignants chercheurs de la Faculté des Sciences économiques et de Gestion de l’Université (FASEG) de Lomé ont mené une étude sur les inégalités remarquées en matière de santé nutritionnelle des enfants au Togo, étude dont les résultats ont été rendus publics ce jeudi à Lomé, a constaté l’Agence Afreepress.
Financée par le Consortium de Recherche économique en Afrique (CREA), cette étude a permis de relever que la santé nutritionnelle des enfants de moins de cinq (5) ans est toujours préoccupante au Togo, a confié à la fin des travaux, le professeur Akoété Ega Agbodji, enseignant chercheur en FASEG.
Cette étude, indique M. Agbodji, a porté sur la santé nutritionnelle des enfants en fait ressortir l’aspect « inégalité de la santé nutritionnelle ». Pour celui-ci, les résultats de l’enquête ont démontré qu’entre 1998 et 2006, il existait des poches de malnutrition des enfants. « On observe que ces poches de malnutrition sont disparates suivant les régions », a-t-il ajouté.
Les responsables de cette étude ont demandé au gouvernement de prendre ses « responsabilités pour réduire la malnutrition des enfants. “L’État est concerné puisque nous avons pu identifier les facteurs qui peuvent réduire cette malnutrition et c’est à l’État de nous aider à y parvenir”, a fait savoir le responsable de l’enquête.
Pour parvenir à réduire de façon efficace cette mortalité, souligne l’étude, il faut entre autres mesures, encourager l’éducation des mères, permettre l’accès à l’eau potable et la vaccination des enfants, des mesures qu’il faudrait prendre au niveau central pour lutter contre la malnutrition des enfants, insiste l’étude. “On se rend compte que des proportions non négligeables d’enfants restent toujours mal nourris. Si nous avons une proportion d’enfants mal nourris en 1998 et que ce pourcentage reste toujours entre 25 et 30 %, c’est toujours un taux élevé. Les mesures prises par l’État doivent conduire à un niveau de malnutrition de l’ordre de 5 ou 0 %”, a conseillé M. Agbodji.
Nonobstant la mise en place de différents programmes de lutte contre la malnutrition tels que le programme “Plan national de Développement de la Santé (PNDS)”, les indices d’évaluation sont toujours en deçà des attentes.
Cela voudra dire que “l’État fait des efforts, mais les résultats attendus ne sont pas à la hauteur des attentes”, font savoir les experts.
Telli K.