(©Afreepress, Lomé le 11 juil)-
Une semaine après la polémique née de l’attaque du luxueux hôtel Eda-Oba situé en bordures du Boulevard Eyadema à Lomé par un groupe de jeunes se réclamant de feu Lieutenant Amouzou Koffi, le propriétaire dudit hôtel et ses employés étaient lundi devant la presse pour faire leur part de vérité sur ces événements.
Locoh Donou Hilaire, propriétaire de l’hôtel Eda-Oba et principale cible de l’attaque du 2 juillet a, au cours de la rencontre, fait la genèse de l’acquisition de l’immeuble au centre des débats à l’assistance et dénoncé l’acharnement dont il est l’objet de la part de « deux héritiers du feu Lieutenant Amouzou ».
« C’est suite au décès de feu Amouzou Koffi que le Tribunal de Première instance de Première classe de Lomé, a, suivant jugement N°410 en date du 6 mai 1997, ordonné la vente de l’immeuble en cause (...). C’est en vertu de ce jugement que Me Kokoè Gaba Dos-Reiss, huissier de justice à Lomé, agissant au nom et pour le compte des héritiers s’est mis à la recherche d’acheteur », a-t-il introduit avant d’ajouter que c’est au cours de cette recherche éperdue d’acheteur par l’huissier de justice qu’il se décidera, au regard des arrêts rendue par les juridictions togolaises autorisant la mise en vente de l’immeuble, à l’acquérir et en jouir des fruits.
Ce dernier a exprimé alors, toute sa « surprise » de voir qu’après douze années de paisible et continue jouissance de son bien, que deux des héritiers de feu Amouzou Koffi, en l’occurence Aôuzou Kodjo et Amouzou Kossi en viennent à contester son droit de propriété sur l’immeuble.
Des détails fournis par M. Locoh-Donou et ses conseils, il ressort qu’au cours des travaux de construction de l’hôtel, certains héritiers de feu Amouzou Koffi avaient obtenu des mains du président du tribunal de première instance de première classe de Lomé, l’ordonnance en référé portant le numéro 0899 du 26 octobre 2009 le droit d’exiger la cessation des travaux contre une astreinte de 500.000 F CFA par jour de réticence.
Mais, soulignent les acquereurs, suivant exploit en date du 2 novembre 2009 de Me Gaba Dos-Reis Kokoè, huissier de justice, les défendeurs ont relevé appel de cette ordonnance afin de continuer à jouir des lieux.
Parallèlement à cette démarche, précise Locoh-Donou Hilaire, un sursis à exécution de l’ordonnance a été sollicité et obtenu du président de la Cour d’Appel de Lomé leur donnant ainsi gain de cause, ce qui, relève-t-il, lui a accordé le droit de disposer légalement des lieux sans tomber sur le coup de cette amende.
Terminant ses propos, le propriétaire de l’immeuble Eda-Oba a tenu à rappeler à l’opinion que contrairement à ce qui est avancé par ses détracteurs, le terrain en question n’a qu’une capacité de 600 m2 soit un lot sur les 11 lots occupés par l’hôtel Eda-Oba.
Me Jil-Bénoît Afangbedji, cité par les ayants-droit de feu Lieutenant Amouzou Koffi comme ayant fait « faux et usage de faux » dans ce dossier a rejeté cette accusation et exprimé son intention de porter plainte contre « les colporteurs » de ces genres d’accusations.
Selon l’avocat, la vente de l’immeuble en cause a été faite alors qu’il n’exerçait pas encore la profession d’avocat. « La vente en cause a été conclue en 1997 au moment où je n’étais pas encore avocat. J’ai été avocat le 28 octobre 1999 ». Celui-ci a affirmé s’être saisi du dossier bien des années plus tard lorsque le litige entre les deux parties était déjà né.
« Cette histoire n’a ni queue ni tête et surtout mon nom a été cité plusieurs fois sur des médias à tort. S’il y avait peut-être faux et usage de faux, c’est M. Amouzou Kodjo qui a fait le faux et en a usé et si c’était le cas, il sera poursuivi par les juridictions de notre pays. Ils ont dit que M. Locoh-Donou est allé voir le juge Sogoyou avec une malette à la main. Ce sont des affabulations et des accusations graves et nous attendons porter plainte dans les jours à venir », a martelé l’avocat.
Selon les responsables du Cabinet financier Impact Conseil qui réalisé le busness plan de l’hôtel Eda-Oba, les événements du 2 juillet 2012, auront inéluctablement des conséquences sur l’exploitation dudit hôtel et sur sa fréquentation.
Il faut rappeler que le 6 juillet déjà, les héritiers de la famille Amouzou avaient eux-aussi animé une conférence de presse à Lomé où ils ont promis récidivé si rien n’est fait pour leur satifaction.