© Afreepress (Lomé, le 31 juillet 2012) —
Soixante-douze (72) réfugiés togolais ont regagné mardi leur terre natale par la frontière ouest en provenance du Ghana où ils se sont retranchés lors des violences nées de l’élection présidentielle de 2005. Ce retour est rendu possible grâce au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), a constaté l’Agence Afreepress.
C’est le premier rapatriement volontaire qui a lieu au cours de l’année 2012 et le 33e depuis la signature d'un accord intervenu entre les gouvernements togolais, ghanéen et le HCR. C'est ce qu'a souligné lors de la cérémonie d’accueil, le professeur Tchariè, premier responsable du Haut Commissariat aux Rapatriés et à l’Action humanitaire (HCRAH), institution du gouvernement togolais chargée du rapatriement des réfugiés.
« Ce 33e convoi en provenance du Ghana compte 72 personnes, dont 37 adultes, et 35 enfants. Étant réfugiés depuis plusieurs années, ils ont décidé de revenir dans leur pays natal. Le rapatriement étant volontaire, c’est le réfugié qui décide de quand il souhaite revenir. Je dois rappeler qu’au Ghana, il restait environ 1800 réfugiés togolais. Aujourd’hui, avec 72 de moins, il reste environ 1700 encore », a relevé M. Tchariè.
La prise en charge des réfugiés rapatriés, selon Mawunyo Sédzro, assistant principal au UNHCR-Togo, est assurée par le HCR qui se charge de leur intégration en leur versant une somme dénommée « viatique ». « Le HCR assure le viatique pour faciliter l’intégration des réfugiés qui ont décidé de retourner volontairement au pays en leur donnant un fonds de réinsertion dénommée viatique. Cette somme s’élève à 150 dollars pour les adultes et 100 dollars pour les moins de 18 ans », a-t-il mentionné.
Depuis les violences survenues au lendemain de l’élection présidentielle de 2005, des milliers de Togolais ont pris refuge dans les pays voisins du Togo qui sont le Ghana et le Bénin. À partir de 2006 avec la formation d'un gouvernement d'union nationale, le gouvernement togolais, avec l’appui de l’UNHCR et des autres partenaires a mis en place un programme de retour volontaire au pays de ces réfugiés.
Ils sont encore plusieurs milliers à vivre une vie de réfugiés dans ces pays d'accueil.