(©Afreepress, Lomé le 21 juin)-
Le mois de juin arrivé, les élèves togolais entrent de plein pied dans la période des diverses évaluations.
Après le BEPC, le BAC 1, c'est le tour des candidats au BAC 2 et au CEPD d'affronter les épreuves devant leur ouvrir (en cas de succès), les portes des classes supérieures.
En ces périodes, chacun essaie de mettre tous les moyens de son côté afin de voir son nom affiché sur la feuille des admis à la suite de la correction des copies.
Si certains élèves et étudiants misent prioritairement sur la révision de leurs cours pour passer ce cap, d'autres par contre optent pour d'autres voies aussi risquées que fastidieuses pour être retenus.
Passons en revue quelques unes de ces méthodes dites de "tricherie" sous d'autres cieux ou d’aide mémoire", ailleurs.
Les moyennes sexuellement transmises (MST)
Selon les enquêtes, il est rapporté que cette méthode consiste pour un enseignant à octroyer à une élève une note moyennant des faveurs sexuelles.
Elle demeure essentiellement la chasse gardée de la gente féminine scolaire. Pour y arriver, il faut commencer par tisser sa toile autour des professeurs dès le début de l'année scolaire et pour cela, tous les accoutrements vestimentaires et gestes provocateurs à l'endroit de la cible, sont bons.
Des jeunes élèves n'hésitent pas (surtout lorsque dans la classe, elles occupent une place devant le bureau du professeur) à se livrer à des jeux d'ouverture et de fermeture de jambes, ceci afin d'attirer les yeux de leurs professeurs sur cette partie névralgique de leur corps.
"A 99 % ils succombent à cette provocation", confie une élève qui reconnaît avoir eu recours à cette méthode pour gravir les échelons scolaires.
Le bic intelligent
Pour certains candidats, inutile de se fatiguer en essayant de rentrer dans les bonnes grâces des examinateurs. Ils préfèrent recourir à cette méthode mystique qui consiste à faire préparer par des prêtres vaudous et autres marabouts, les outils de travail. Le bic est plus utilisé dans ce cas.
De l'avis des élèves adeptes de cette méthode, le bic intelligent une fois devant l'épreuve s'occupe d'écrire les bonnes réponses sur la feuille d'examen.
Le candidat n'a plus à se casser la tête pour chercher les bonnes réponses. Mais dans de nombreux cas, les personnes qui ont recourt à cette méthode finissent par reprendre leur classe.
La longue vue ou le coup d'oeil
La méthode de la longue vue consiste pour certains candidats, lorsqu'ils sont embêtés par un sujet, à faire confiance au candidat voisin qui remplit machinalement sa copie sans aucun signe d'anxiété.
Alors, on pense que celui-ci maîtrise mieux le sujet. On penche sa tête en direction de ce type et furtivement, on essaie de recopier tout ce qu'il a laissé sur sa copie.
"Moi, lorsque je sais qu'on me recopie, je remplis ma feuille de mauvaises réponses que je laisse bien en vue. Ensuite, je vais reprendre une autre en guise d'intercalaire sur laquelle je mets les bonnes réponses", indique un élève.
La méthode de longue vue ou de jet de coup d'œil, il faut le souligner, est née avec la création de l'école. Aujourd'hui, avec l'évolution de la technologie, les candidats ne cessent d'innover dans leur envie de réussir sans péril.
Les aides mémoires
Certains candidats préfèrent de loin transporter sur leur personne jusque dans la salle d'examen, au risque de se faire prendre par un surveillant, les cahiers de cours et annales.
Une fois le travail commencé, ces candidats sont les derniers à se pencher sur leur feuille, passant une bonne partie de leur temps à jeter des coups d'œil inquiets à gauche et à droite afin de s'assurer de l'absence des surveillants pour faire sortir leurs "aides mémoires".
Certaines jeunes filles, pour mieux réussir leur coup, n'hésitent pas à transformer leurs cuisses en de véritables livres encyclopédiques. Les adeptes de cette méthode recopient sur les cuisses, tout leur cahier. Une fois en salle d'examen, il ne leur suffit plus que de soulever légèrement la jupe pour consulter leurs cours.
Mais pourquoi ces élèves ne transforment-elles pas, la cuisse en cahier de leçon durant toute l'année scolaire? Cela leur éviterait à l'approche des examens de perdre encore assez de temps dans cet exercice très fastidieux.
La feuille volante
Cette méthode se pratique lorsqu'il n'y a qu'un seul surveillant dans la salle d'examen ou lorsque les surveillants sortent de la salle pour une raison ou une autre. Aussitôt que ceux-ci aient tourné le dos, certains candidats n’hésitent pas à transformer la salle d'examen en de véritables aérodromes, faisant voler dans le ciel des feuilles de papiers roulées en boule, en direction du nord ou du sud.
Les réponses aux questions qu'ils posent à leurs camarades, leur parviennent également par la même voie aérienne. Ceci ne peut se faire qu'avec la complicité de tous les candidats. Mais il arrive parfois que certains candidats dérogeant à cette règle de solidarité dans le mal, tiennent informer les surveillants une fois que ceux-ci remettent le pied dans la salle.
Le mercenariat
Selon une enquête réalisée en Côte d'Ivoire et reprise par le journal Fraternité Matin, le mercenariat consiste pour le candidat officiellement inscrit à solliciter les services d'une autre personne «plus crack» qui compose à sa place, moyennant rétribution.
Deux procédés sont alors utilisés dans ce cas. Soit le mercenaire prend le risque de composer dans la salle, s'appliquant à tromper la vigilance des examinateurs. Soit il attend loin de la salle que le candidat vienne lui remettre le sujet, puis il reviendra après récupérer le devoir traité.
Au Togo, des mercenaires ont été surpris dans des salles d'examen, masqués en de jolies demoiselles et composant sous des noms d'emprunt au feminin. En contrepartie de quoi font-ils cela?
Les personnes qui se livrent à cette activité, parfois très lucratives, se recrutent surtout dans les universités et sont surnommées : « mercenaires dealers». A suivre.