© Afreepress (Lomé, le 9 mars 2013) — « Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes ». C’est le thème retenu par le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) cette année pour célébrer la Journée internationale de la femme, édition 2013 observée le 8 mars dernier.
Pour mieux attirer l’attention du public sur la condition des femmes dans la société, le GF2D a organisé ce jeudi, des journées portes ouvertes sur les centres d’écoute et de sensibilisation des jeunes filles scolaires sur les violences basées sur le genre.
« Il s’agit là d’une expression et d’un engagement ferme de la GF2D à passer de la parole à l’action », a déclaré avec beaucoup de fermeté, la Secrétaire générale du groupe, Mme Lonlonko Gbadégbégnon. « Il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », a réaffirmé dans son message la responsable du GF2D qui a pour la circonstance, appelé « le monde entier à s’engager pour véritablement éradiquer le phénomène multiforme de violences faites aux femmes, aux jeunes filles et voire aux petites filles ».
Malgré les actons qui sont menées au quotidien pour mettre fin à ce fléau, regrette Mme Gbadégbégnon, des femmes et des filles continuent d’être sujettes au sein des familles à toutes sortes d’exploitation et de maltraitance et au sein de la collectivité à des violences comme le viol, le harcèlement sexuel au travail et en milieu scolaire, l’esclavage y compris l’esclavage sexuel, l’exploitation à des fins de prostitution, a fustigé celle-ci.
Les conséquences de ces traitements, a-t-elle rappelé, sont « énormes et laissent parfois des séquelles irrémédiables sur ces personnes qui dans bien des cas sont détruites dans leur être par des souffrances physiques et psychologiques ressenties ». Aussi, a-t-elle lancé un appel aux États à « intensifier les actions pour l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles ».
Le thème choisi par les Nations Unies pour célébrer la journée internationale de la femme constitue pour Mme Léontine Akakpo, Secrétaire générale au ministère de la Promotion de la Femme une « exhortation forte » adressée au Gouvernement et à la société civile pour parvenir à la « tolérance zéro » à l’égard des violences faites aux femmes et aux jeunes filles.
Les efforts qu’effectue le GF2D dans le domaine méritent d’être véritablement salués, pense Mme Akakpo, mais, a relativisé celle-ci, « le chemin est encore long » pour y parvenir. « Mais tel que la dynamique est enclenchée rien ne l’arrêtera », a dit avec enthousiasme la représentante du ministère de la Promotion de la Femme.
Ces journées portes ouvertes ont permis aux femmes d’échanger avec les professionnels du droit sur des sujets liés à leurs droits dans leurs familles et aux procédures à suivre en cas de conflit.
Le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif créée en 1992. Il a pour mission la défense des droits de la femme et la promotion de la participation citoyenne des femmes pour les aider à contribuer au développement de la société à participer aux prises de décision sur un « pied d’égalité » avec les hommes et dans un « esprit de partenariat ».
Bernard A.