© Lomé, (le 5 Décembre 2012)- Le Mouvement pour l’Épanouissement de l’Étudiant togolais (MEET) a, au cours d’une conférence de presse tenue ce mercredi au Centre communautaire de Bè à Lomé, appelé le monde estudiantin à une Assemblée générale ce jeudi sur le campus de l’Université de Lomé, a constaté l’Agence Afreepress.
Au cours de sa rencontre avec la presse, le mouvement a, à travers une déclaration liminaire salué la reprise de l’année académique 2012-2013 se réjouissant au passage de l’arrivée des nouveaux bacheliers dans les deux universités d’État du Togo. Les responsables de ce regroupement d’étudiants ont profité de l’occasion pour louer « la détermination des anciens étudiants à poursuivre la lutte ».
« Le MEET est heureux d’accueillir dans ses rangs de nombreux nouveaux bacheliers et apprécie vivement la détermination des anciens étudiants à poursuivre la lutte pour améliorer les conditions de vie des étudiants, car il n’y a pas de salut pour un esclave volontaire disait Hegel », a déclaré Awoudji Kodzo, président national du MEET à qui est revenue la tâche d’exposer à l’assistance, les préoccupations des étudiants des universités publiques du Togo.
Dans leurs échanges avec la presse, les responsables du MEET sont revenus sur l’exclusion de l’université de Kara d’une dizaine d’étudiants pour troubles à l’ordre public. L’association a affirmé avoir « constaté avec amertume qu’à l’issue du conseil de discipline de fin d’année académique 2011-2012, vingt-six (26) étudiants de l’Université de Kara dont notamment les membres du bureau de l’Union nationale des élèves et étudiants du Togo (UNEET) aient été exclus pour la simple raison qu’ils ont été à l’avant-garde des légitimes revendications des étudiants ».
Le Président du MEET a présenté aux participants la liste des revendications des étudiants togolais qui portent entre autres sur le versement des bourses et aides ainsi que sur la revalorisation des primes d’équipements accordés par l’État aux étudiants régulièrement inscrits.
« À l’orée de la rentrée académique 2012-2013, nos deux universités sont confrontées à de sérieux problèmes. Il y a la non-installation du réseau WIFI, la non-reprogrammation des UE fondamentales dans certaines facultés, le non-abandon des prérequis notamment en FASEG et en Géographie, le non-payement des primes d’équipement et des allocations à des ayants droit. Il y a également la remise en cause des accords signés avec les autorités, notamment le point 8 de l’accord du 7 juillet 2011 qui dispose que : les frais d’inscription académique sont fixés à 5000 francs par contre les frais d’inscription pédagogique sont fixés à 250 francs par crédit », ont soulevé les responsables du MEET. C’est-à-dire, ont-ils poursuivi, que l’inscription doit se faire semestriellement, ce qui, pensent-ils, « allégerait la tâche à l’étudiant moyen qui avait des difficultés à rassembler d’un seul coup, la totalité des droits d’inscription ».
Face à ces « abus », martèle M. Awoudji, le bureau national du MEET conformément à ses statuts a décidé d’appeler à une Assemblée générale pour ce jeudi dans la matinée à l’Université de Lomé.
La rencontre avec la presse s’est tenue en présence de PASSOKI Djanta Bilakiwè, président du MEET Kara. Celui-ci, a fait savoir Awoudji Kodzo sera chargé « d’œuvrer à l’épanouissement des étudiants de l’Université de Kara tout en étant en étroite collaboration avec le bureau national du MEET qui peut l’assister en cas de besoin dans ses activités ».
Le mouvement demande aux autorités universitaires et gouvernementales « de rapporter purement et simplement la décision d’exclusion des 26 étudiants de l’Université de Kara et de se conformer aux clauses des accords qui permettraient aux étudiants de s’inscrire par semestre ».
Bernard A.