© Afreepress (le 17 janvier 2013) — La fondation PaxAfricana ou Forum panafricaine pour la paix et le développement a ouvert jeudi à Lomé, son troisième colloque international placé sous le thème : « Le fédéralisme, le levier pour la réalisation de l’unité africaine ». La cérémonie d’ouverture officielle de cette rencontre internationale s’est tenue en présence du Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu, d’Édouard Kodjovi Kodjo, ancien Premier ministre togolais et président de la fondation PaxAfricana, des présidents de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle, de l’ancien Président de la République du Mozambique Joachim Chissano, ainsi que de nombreux diplomates accrédités au Togo.
Dans son adresse à l’ouverture de la rencontre, le président de la fondation PaxAfricana a remercié le président Faure Gnassingbé qui, a-t-il dit, a mis toute « son autorité » pour que cette fondation « nouvelle et fragile soit viable et continue de fonctionner ».
M. Kodjo est revenu sur les récurrentes crises auxquelles l’Afrique est confrontée aujourd’hui et a fait savoir que ces crises sont les conséquences du lègue du colonialisme, car, a-t-il relevé, « les États africains n’ont pas la maîtrise de la réalité de leur territoire. L’ethnicisme l’emporte encore sur le nationalisme », a-t-il fustigé. Quelle solution apporter à cette situation que vit le continent africain ? M. Kodjo pense qu’il faut aller vers un « fédéralisme réfléchi et intelligent ». « L’heure du fédéralisme a sonné, le temps est venu de faire un saut qualitatif vers l’avant, un sursaut. Les hommes de pensées doivent prendre leur responsabilité hic et nouc, ici et maintenant. L’Afrique doit s’unir intelligemment », a conclu l’ancien Premier ministre togolais.
Le Premier ministre Koessi Séléagodji AHOOMEY-ZUNU a de son côté, appelé à une « réflexion profonde sur le devenir du continent africain » et le troisième colloque de Lomé, a-t-il fait savoir, offre l’occasion de mener cette réflexion autour d’un fédéralisme axé sur l’unité « politique, économique, sociale et culturelle du continent ».
Du 17 au 19 janvier, les participants auront à plancher sur des thèmes relatifs aux effets du fédéralisme en Afrique et à ses impacts sur la réalisation de l’unité africaine. Huit (8) ateliers sur différents thèmes sont inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre.
Olivier A.