© Afreepress (Lomé, le 18 avril 2013) — « C’est une grosse bavure que nous sommes en train d’examiner, nous n’avons pas compris pourquoi il n’y a d’abord pas eu des tirs de sommation par gaz lacrymogènes et ensuite pourquoi il y a eu un tir tendu qui a touché un élève ». C'est la réponse que donne le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu à la radio RFI alors qu'il était interrogé ce jeudi par Christophe Boisbouviersur sur les événements survenus à Dapaong le 15 avril dernier. M. Ahoomey-Zunu a promet au passage que la lumière sera « entièrement » faite sur cette mort. « Le gouvernement ne couvrira aucune bavure », a-t-il menacé.
Parlant des revendications des travailleurs du Togo à l'origine des mouvements de refus de travail dans le pays, le Premier ministre a dressé un bilan historique des avantages accordés aux fonctionnaires par l'État togolais depuis 2007. Depuis 2007, a-t-il estimé, il y a eu plusieurs augmentations sur les salaires des fonctionnaires. « 5 % en 2007, 3 % en 2008, 10 % l’année dernière », a-t-il rappelé au journaliste. À ceux qui affirment le contraire, le Premier ministre met leurs déclarations sur le compte de la langue de bois. De 2006 à 2012, la grille indiciaire, a-t-il soutenu, est passée de « 832,18 à 1350 points. Le gouvernement est toujours en discussions avec les syndicats pour que les choses s’améliorent », a rassuré l’ancien Secrétaire général de la Présidence de la république et ancien ministre du Commerce.
Il n'a pas hésité à dénoncer ceux qui, d'après ses informations, ont « voulu utiliser les scolaires pour présenter des réclamations qui ne sont pas les leurs ».
Les discussions entre le STT et le gouvernement se sont poursuivies mardi et mercredi au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sans résultats. Les travailleurs sont en Assemblée générale ce jeudi pour décider de la suite à donner à leurs mouvements.
Olivier A.