Togo : Loïck le Floch-Prigent sur le point d’être opéré à Lomé ?

© Lomé, (le 9 Décembre 2012)- Le Français Loïck le Floch-Prigent va-t-il être opéré à Lomé de son cancer de la peau ? C’est ce que croit savoir Radio France Internationale (RFI) qui a rendu publique l’information ce dimanche sur son site internet. Cette radio soutient que les autorités togolaises auraient informé les avocats de l'ancien patron d'Elf, Loïck le Floch-Prigent, « qu'un chirurgien français allait être dépêché à Lomé du 11 au 17 décembre pour lui “administrer les soins nécessaires” », une éventualité qui effraie particulièrement l’avocat français de l’ex-patron du géant pétrolier ELF, Me Patrick Klugman.

« Tous les médecins savent qu’on ne peut pas opérer Loïck le Floch-Prigent d’un problème cancéreux sur place. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas d’équipement biologique pour faire des prélèvements, les analyser, en même temps qu’on fait l’opération chirurgicale. Et on nous annonce qu’un médecin qui ne connaît pas Loïck Le Floch-Prigent va être dépêché sur place pour l’opérer ? », s’est écrié l’avocat français au micro de RFI. Loïck Le Floch-Prigent, détenu à Lomé pour une affaire d'escroquerie, souffre d'un cancer de la peau et aurait dû subir, fin septembre, une intervention chirurgicale en France.

Le 5 décembre, l’épouse de Loïk Le-Floch-Prigent, Marlène Loïk Le-Floch-Prigent attirait l’attention des autorités française sur l’état de santé de son mari, qui est, selon elle, « tout près mourir ».

L’ancien bras droit de l’homme d’affaires Émirati, Abass Al Youssef avait été arrêté le 14 septembre à Abidjan (Côte d'Ivoire) et transféré à Lomé où il est recherché pour « complicité d'escroquerie internationale en bande organisée » avec l’ancien ministre de l’Administration du Togo, Pascal Bodjona et le patron de la société de sécurité OPS, Bertin Sow Agba, aujourd'hui tous en prison.

Les avocats et proches parents de ces trois personnes évoquent de leur côté un règlement de comptes politiques pour expliquer ces arrestations, Me Patrick Klugman ira jusqu’à dire que son client était « l’otage d’une affaire politique » à Lomé.

Olivier A.