Discussions STT-Gouvernement : La fumée blanche tarde à sortir

© Afreepress (Lomé, le 18 avril 2013) — Pendant plus de dix heures de discussions mercredi au cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, il n’y a pas eu d’accord entre le gouvernement et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). À en croire la partie gouvernementale, les huit (8) points contenus dans la plateforme présentée par la synergie ont été « tous » examinés. En attendant de les prendre en compte suivant un calendrier établi par les deux parties, le gouvernement propose d’octroyer d’ores et déjà aux fonctionnaires à la fin de chaque mois, et ceci à compter de mai 2013, une « allocation forfaitaire » de trente mille (30 000) francs CFA (catégories A) et vingt mille (20 000) francs  CFA pour les autres catégories en guise de  bonne volonté de sa part.

Du côté de la STT et des autres centrales syndicales, on réclame quarante mille (40 000) francs CFA pour les premières catégories et trente mille (30 000) pour les autres, ce qui n’est pas du goût des autorités. Cependant, relèvent tous les protagonistes de cette crise, les discussions sur l’ensemble des autres points se sont bien passées. « Tous les points de la plateforme revendicative de la synergie ont fait l’objet d’examen, nous nous sommes entendus sur tous les points, notamment le travail à faire sur les indemnités de départ à la retraite, les indemnités de transport, la valeur indiciaire et la grille salariale… », a mentionné au sortir des travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur, Octave Nicoué Broohm. Pour cet ancien syndicaliste, le gouvernement fait face actuellement à « d’autres contraintes » qui ne lui permettent pas d’engager plus de dépenses. « L’allocation qui sera versée aux fonctionnaires sur la proposition du gouvernement coûtera 10 milliards de francs à l’État », avance M. Broohm pour expliquer la réticence du gouvernement à prendre en compte certaines exigences des travailleurs.

Réunis lundi dernier en Assemblée générale, les travailleurs avaient accordé au gouvernement 48 heures de répit sur le front social. Cette période d’apaisement vient de s’écouler. La synergie se réunit en Assemblée générale ce jeudi pour décider de la conduite à tenir, a appris l'Agence Apreepress.

Telli K.