© Afreepress (Lomé, le 29 avril 2013) — Ils sont 487 surveillants de l’Administration pénitentiaire à prendre d’assaut ce lundi le ministère de la Justice pour réclamer une affectation à des postes après avoir achevé une formation militaire le 2 novembre 2012. Selon les témoignages recueillis par l’Agence Afreepress auprès de ces jeunes recrues, la situation a « trop duré » et est devenue « intenable ». « Cela fait trois (3) ans que nous avons été recrutés par l’État, mais nous sommes toujours à la maison. Nous sommes venus pour avoir des explications sur les raisons de cette situation. Nous avons été recrutés en 2010. Nous avons passé deux ans à la maison avant d’être conduits au CNI de Kara où nous avons fait quatre mois de formation militaire suivie de trois mois de formation professionnelle à Lomé. Après cette période un congé d’un mois nous a été accordé le 2 novembre 2012. Mais depuis lors nous sommes sans suites », a confié toute en colère à Afreepress, une des recrues.
Le comble, dénoncent ces jeunes, c’est qu'ils sont « détentures d'une attestation de prise de fonction à eux délivrée par le ministère de la Justice ». « Margré cette attestation, la situation n’évolue guère. Nous avons patienté de 2010 à et nous sommes encore à la charge de nos parents sans prise de fonction alors que nous avons une attestation », dénonce une jeune dame toute en rangers et treillis.
Le ministère de la Justice par la voix d’Innocent Egbetonyo, Diercteur de cabinet au sein dudit ministère qui a rencontré les frondeurs tente de calmer le jeu. « Nous voulons envoyer sur le terrain des gens complets. Ils sont fonctionnaires depuis le 1er avril 2012 mais le diplôme de chaque agent recruté doit avoir été au préalable authentifié avant leur prise de fonction définitive. C’est l’authentification de leurs diplômes qui a pris plus de temps que prévu parce qu’ils dépendent de cinq ministères à savoir le ministère de la Justice, le ministère de la Fonction publique, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de la Défense et celui de la Sécurité. Dans deux ou trois semaines, ils iront en formation de mise en condition. Le turbo est mis depuis toujours pour que le problème soit résolu. Nous voulons qu’ils aient des salaires avant le déploiement », a indiqué le fonctionnaire du ministère de la Justice qui avait à ses côtés, le commandant de ce corps en création, le commandant Tossim Prospère.