(Papier d’angle)
© Afreepress (Lomé, le 06 juillet 2013) — Le projet « Facilité Eau » mis en œuvre dans trois préfectures de la région maritime (Vo, Lacs et Bas-mono) au Togo par l’UNICEF fait son petit bonhomme de chemin.
L’un des volets importants de ce projet est la mise à disposition des populations de certaines localités du pays, de forages dans les centres d’éducation en vue de permettre aux élèves d’avoir un accès facile à l’eau potable. L’objectif selon le bureau national de cette organisation onusienne est de protéger ces enfants contre les maladies diarrhéiques liées à l’absorption d’eau impropre à la consommation.
Selon Kponve Toussain, élève en classe de CE2 rencontré à l’École primaire publique (EPP) de Mamisi dans la préfecture de Vo, (66 km de Lomé) « avant, chaque élève, en revenant au cours en début d’après-midi devrait apporter une bassine remplie d’eau qu’il verse dans le puisard de l’école sur instruction des enseignants. Et chaque major de classe est chargé de faire remplir le seau de sa classe d’eau du puisard afin que lorsqu’on a soif on puisse l’assouvir dans le coin de la classe ».
La construction d’un forage dans l’enceinte de cette école, ont confié à l’Agence Afreepress plusieurs élèves, a rendu la vie facile aux apprenants comme le témoigne d'ailleurs Agbokou Hélène en classe de CM2. « Souvent nos maitres nous bastonnaient lorsque les seaux d’eau ne sont pas suffisamment remplis et aussi certains de nos camarades perdaient leur seau ou bassine qui leur a permis d’apporter de l’eau à l’école. Depuis que l’UNICEF nous a construit cette grande réserve d’eau, nous ne faisons plus ces corvées habituelles et nos maitres ne nous battent plus pour ces raisons. Nous faisons tout et tout pour remplir les seaux d’eau posés dans les classes », s'est réjouie cette écolière.
La construction de ce point d’eau à proximité de l’école par l’UNICEF est un « bien de grande valeur, voire inestimable » qu’il faut absolument entretenir, a laissé entendre le corps enseignant qui estime que cela vient mettre fin aux peines des élèves.
« Les élèves et nous-mêmes avions trop souffert. La présence de l’eau dans l’enceinte de l’école depuis un temps a changé beaucoup de choses. La plupart de nos élèves ne viennent plus en retard aux cours les après-midi, puisqu’ils ne doivent plus parcourir une longue distance avant de trouver de l’eau. Ils ne tombent plus régulièrement malades parce qu’ils prennent maintenant une eau de bonne qualité et non d’une qualité douteuse puisque nous tous prenions le risque de prendre l’eau apportée de tous les horizons par les élèves. Vous devez constater aussi que le seau d’eau de ma classe est fermé et il y a un tuyau par lequel l’on peut se procurer de l’eau. Ceci est fait pour éviter encore des maladies », a laissé entendre Nator-Sadji Kossi, enseignant titulaire des classes de CM2. « Ce n’est qu’un sentiment de fierté qui m’anime ou nous anime. L’accès à l’eau potable par nous tous est effectif et nous pourrons faire des démonstrations comparatives aux apprenants dans nos leçons », a ajouté celui-ci.
Il faut rappeler que ce projet est mis en œuvre en étroite collaboration avec les services techniques du ministère chargé de l’eau et de l’assainissement.
Bernard A.