© Afreepress (Lomé, le 15 juillet 2013) — Les revendeuses victimes des incendies du grand marché d’Adawlato (Lomé) ont observé ce lundi un sit-in devant le nouveau cadre choisi par l’État pour les accueillir, a constaté sur place l’Agence Afreepress.
Depuis l’esplanade de la cathédrale de Lomé jusqu’à l’emplacement du nouveau cadre d’Adawlato, la centaine de femmes manifestantes de rouge vêtues a crié son ras-le-bol et exigé de l’État leur reclassement dans un endroit plus « sécurisé » et mieux « adapté » à leurs besoins. « Nous sommes fatiguées de la manière dont on nous traite. Nous voulons qu’on nous indemnise véritablement et qu’on nous montre les responsables de ces incendies », ont lancé avec véhémence, ces revendeuses sinistrées qui ont au passage, exigé la démission de l’actuelle directrice de l’Établissement public d’administration des marchés (EPAM) Dédé Seshie Ayélégan.
« Cette dame nous a endormies la veille de ce drame en nous faisant croire que toutes les dispositions ont été prises pour épargner le grand marché de Lomé de ce genre de drame », ont indiqué les manifestantes.
Autre réclamation exprimée par ces revendeuses, concerne le relogement de tous les sinistrés et la construction d’un nouveau bâtiment sur les ruines de l’ancien détruit par l’incendie « criminel » du 12 janvier 2013.
Le gouvernement togolais au lendemain des incendies des marchés de Lomé et Kara s’était engagé à reconstruire les bâtiments, à dédommager les victimes et à démasquer les responsables. Ces incendies, selon des chiffres officiels, ont causé des pertes s’élevant à près de 6 milliards F CFA.
Bernard A.