© Afreepress (Lomé, le 2 septembre 2014)-L’Organisation ouest africaine de l’environnement (OOAE) s’est réjouie mardi sur la radio Victoire FM de la décision du gouvernement d’interdire à partir du 1er novembre prochain les sachets et emballages plastiques non biodégradables au Togo mais reste encore sceptique sur sa mise en œuvre.
« Le décret n°2011-003/PR a été pris le 5 janvier 2011 et nous tendons vers la quatrième année mais jusqu’à présent rien n’a encore été fait. Nous ne voulons pas de cet adage qui dit souvent qu’au Togo, on a des beaux textes mais c’est leur mise en application qui pose problème », a déclaré le directeur exécutif de cette organisation, Ambroise Kpondzo.
Selon lui, le gouvernement n’a pris conscience du danger de ses objets plastiques que lorsqu’il a été confronté à la dépense de 4 millards de francs CFA au niveau du déportoire final d’Agoè-Nyivé pour enlever ces déchets à une profondeur de 20 mètres.
Le moratoire que le gouvernement a pris à titre exceptionnel qui part de la date de la prise de cette décision jusqu’au 1er novembre doit impulser les industriels et les producteurs à cesser la production à la source, propose l'OOAE avant d'ajouter que cette lutte ne sera complète que lorsque les services douaniers seront mis en branle.
Ces sachets sont « hautement toxiques et nocifs » pour l’environnement tout entier, de l’être humain aux animaux en passant par la nature elle-même.
Pour sa part, le gouvernement trouve « inadmissible » le fait que certains industriels et commerçants continuent à ce jour de produire et de vendre des sachets et emballages non biodégradables malgré le décret de 2011. Par un communiqué conjoint pris par les ministères en charge de l’industrie, du commerce et de l’environnement, datant de la fin du mois d’août dernier, un délai « supplémentaire » de deux (2) mois a été accordé à ceux qui continuent de faire ce commerce.
Pour traquer les contrevenants, des appareils détecteurs de biodégradabilité seront utilisés par les services compétents à partir du 1er novembre 2014.
Telli K.