© Afreepress (Lomé, le 17 Oct. 2012) — L’Observatoire des Médias pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (OMDG) est porté sur les fonds baptismaux mardi à Lomé par des journalistes venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo avec pour objectif d’« impliquer » davantage les médias africains dans le combat pour la démocratie et la lutte contre la mal gouvernance.
Cette initiative, selon les membres de cette organisation de lutte pour l’« encrage » définitif de la démocratie et la bomme gouvernance dans les pays au sud du Sahara, est née du constat de la mauvaise gouvernance érigé en mode dans la plupart des pays, une situation, qui selon l’organisation, prend de l’ampleur surtout dans les pays d’Afrique noire et pourrait « s'enraciner » aussi bien dans les mentalités que dans les faits.
Dans l’exposé des motifs qui ont incité les journalistes à mettre en place une telle organisation, Marthe Faré, chargée à la communication et aux relations avec la presse au sein de l’OMDG, se basant sur de nombreux rapports d’organismes internationaux, a fait observer que les principes démocratiques sont en « recul » en Afrique subsaharienne. « C’est le cas également de la bonne gouvernance et à ce titre, le rapport de l’année 2010 de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) au Togo révèle des anomalies », a-t-elle fait remarquer.
« Comment peut-on imaginer, se demande-t-elle, que le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO) fasse état du recule de la famine partout dans le monde, sauf en Afrique alors que le continent noir est une grande réserve de ressources minières ? », se demande-t-elle.
L’Observatoire des Médias pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance dans ses missions et objectifs, a souligné Marthe Faré, aura à faire des propositions aux États dont les ressortissants font partie de cette centrale afin de les inciter à faire « reculer la mal gouvernance » dans leur pays.
Entre autres moyens d’action qui seront mis en oeuvre, des rapports sur l’état de la mauvaise gouvernance seront produits par an par l’OMDG. Ces rapports iront à l’endroit de tous les acteurs impliqués dans les thématiques liées à la démocratie et la bonne gouvernance, font savoir les initiateurs.
D’ores et déjà, l’organisation annonce le déploiement d’observateurs sur toute l’étendue du territoire dans le cadre des élections législatives et locales qui s’annoncent en cette fin d’année.
Selon Léonel Ebo, président de l’OMDG, il est « inadmissible » pour les membres de l’observatoire que les journalistes continuent par rester dans leur posture de « spectateurs impuissants et passifs » face à une situation aussi « désagrégée ». « Ce serait un crime contre les États », proclame-t-il, de demeurer dans cette posture, raison pour laquelle les acteurs des médias ont décidé de ne pas se « cloitrer dans le silence des conformismes habituels ».
Dans les cinq pays où l’OMDG est présent, un bureau exécutif est cré pour coordonner les activités.
Telli K