©AfreePress-(Lomé, le 22 mai 2018)- Le projet de prise en charge médicale de deux (02) millions d'écoliers et élèves togolais est dans sa phase pratique. Cette initiative inscrite au titre du mandat social du Chef de l'État, Faure Gnassingbé permet aux élèves togolais de bénéficier d'une couverture médiale pendant toute la durée de l'année scolaire et de lutter par la même occasion, contre la déperdition scolaire. Les partenaires du Togo en charge de la bonne exécution de ce projet expliquent ses subtilités et objectifs dans l'interview à suivre.

Voici l’intégralité des propos recueillis d'Emmanuel K. Kouténé, responsable contrôle Permanent de Ogar Assurances et de Romaric Awadi, manager d'AFRIK Assistances, deux structures engagées dans la mise en œuvre du projet "School Assur".

Bonjour M. Emmanuel Kouténé. Quel est l’objectif du programme "School Assur ?"

Emmanuel K. Kouténé : ‘’ School Assur’’ est un produit né de la vision du Chef de l’Etat qui veut apporter une couverture sociale aux élèves inscrits dans les établissements publics du Togo. Ce produit couvre l’assurance maladie et la responsabilité civile. C’est une prise en charge directe où les parents ne dépensent plus en frais de santé pour leurs enfants. Les élèves dès qu’ils se présentent dans un centre de formation sanitaire ou un centre de santé, sont pris automatiquement en charge et gratuitement.

Dès le début de la rentrée scolaire 2017-2018 en octobre dernier,  il y a eu une campagne de sensibilisation et de déploiement d’agents sur le terrain pour permettre aux écoles et aux parents d’élèves, d’être imprégnés du produit ‘’ School Assur’’. Par la suite, nous avions enchaîné avec l’identification  des élèves qui nous a permis de mettre à leur disposition des numéros d’assurés dont les cartes ont été distribuées à tous ces élèves.

Quel bilan peut-on faire de la mise en œuvre de ce projet de nos jours ?

Emmanuel K. Kouténé : A ce jour, nous avons enregistré déjà plus de 1 million 468 mille élèves et le projet est totalement déployé sur le terrain, puisque les élèves bénéficient de soins dans les formations sanitaires.

Combien de formations sanitaires ont été sollicitées pour ce besoin ?     

Emmanuel K. Kouténé : A ce jour, nous avons enregistré 464 formations sanitaires qui exécutent déjà le projet. La tournée de sensibilisation amorcée récemment, a permis aux élèves de bénéficier des soins.

Quels sont les critères pour bénéficier des soins de ‘’School Assur’’ ?

Emmanuel K. Kouténé : Le programme n’a pas de critères de discrimination. Parce que tout élève inscrit dans un établissement public, bénéficie systématiquement et automatiquement de ‘’School Assur’’. C’est une recommandation ou une instruction  faite par le Chef de l’Etat, Faure Essozimna Gnassingbé  pour que tous les élèves puissent bénéficier de ‘’School Assur’’

Parlez-nous du coût  de cette initiative et les différentes parties techniques et financières impliquées.

Emmanuel K. Kouténé : Cela a coûté à l’Etat, 3 milliards 500 millions pour 2 millions d’élèves estimés. L’intérêt pour l’Etat de céder cette assurance aux privés, c’est par rapport au capital total que l’Etat assure. Donc en matière d’assurance, l’Etat paye 3 milliards 500 millions mais la perte que l’Etat dégage sur cette assurance est couverte par les compagnies d’Assurances. Voilà pourquoi l’Etat a souhaité opter pour cette solution pour ne pas dépasser les 3 milliards 500 millions engagés.

Emmanuel K. Kouténé : L’équipe de ‘’School Assur’’ est joignable au numéro 82 22 un numéro vert totalement gratuit mis à la disposition des populations pour tout besoin.

Intervention de Romaric Awadi, manager d'Afrik Assistance.

Romaric Awadi : Nous prenons en charge toutes les prestations des formations sanitaires  sur le terrain. Nous avons mis à la disposition de ces formations sanitaires, des kits. Et nous pouvons avoir accès à toutes les informations liées à leur gestion via le réseau de téléphonie mobile Togogel.

'’School Assur’’ assure aujourd’hui en moyenne 1500 prises en charge par jour, plus de 10 mille traitements par semaine ce qui représente plus de 150 millions de prises en charge par mois.

Quelles seront les prochaines phases de ce programme ?

Romaric Awadi : Les étapes qui vont suivre, c’est toujours les prestations et nous continuons aussi d’enregistrer les élèves assurés dans la base de données parce qu’il y a toujours des listes additives qui nous parviennent.

Pour le moment, le fichier  qui est à notre disposition n’est pas encore arrêté. Donc, nous continuons toujours d’inscrire les assurés et de poursuivre les prestations.

Interview transcrite par Théophile Kponhinto pour l'Agence de presse AfreePress.