© Afreepress (le 21 janvier 2013) — Alors que les six (6) centrales syndicales à savoir la CGCT, l’UNSIT, la CNTT, la CSTT, le GSA, l’UGSL viennent de lever leur mot d'ordre de grève qu'elles avaient appelé les travailleurs togolais de tous les secteurs à observer les 21 et 22 janvier 2013, le Syndicat national des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) a annoncé sa décision de se désolidariser de cette démarche et entend poursuivre le mouvement. Les secrétaires généraux de ces six (6) centrales syndicales, selon Atchi Walla du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), ont « raté l’occasion de rentrer dans l'histoire ». « Ils sont les seuls à savoir pourquoi ils ont levé le mot d'ordre de grève contre toutes les attentes des employés », a confié celui-ci à l’Agence Afreepress.
Pour ce responsable du SYNPHOT, le statut voté par l’Assemblée nationale n'a « aucune substance », car la valeur indiciaire n'a connu aucun changement, a-t-il dénoncé.
En dehors du SYNPHOT, les secrétaires généraux des six (6) centrales doivent également faire face au courroux d'une partie des travailleurs du Togo qui ont élevé la voix ce lundi en marge d'une Assemblée générale de restitution organisée à la Bourse du travail de Lomé.
Les employés de la fonction publique qui ont fait nombreux le déplacement de la Bourse du travail ont exprimé leur « rejet de la décision » des centrales de suspendre le mot d’ordre de grève et leur désir de « poursuivre cette grève comme il était convenu ». « On n’est pas d’accord de ce qu’ils sont en train de faire. Ils sont corrompus. Comment peut-on voter le statut général de la fonction publique sans la grille indiciaire ? Et nos secrétaires généraux viennent nous raconter des histoires parce qu’ils ont pris des millions. Nous avons décidé de mener désormais la lutte de façon sectorielle, dans les prochains jours, le gouvernement va nous entendre », ont crié ce lundi, la foule amassée au sein de la CNTT.
Il est reproché au nouveau statut général de la fonction publique voté ce dimanche par les députés de ne pas tenir compte de la grille salariale indicative. « Il n’y a pas de consensus sur la valeur indiciaire et l’âge de départ à la retraite », avait dénoncé Kossi Amégnona, président du groupe parlementaire du Comité d’action pour le renouveau (CAR), groupe qui s’est abstenu de voter ce statut général.
Dans les jours à venir, annonce-t-on, une commission représentative de tous les travailleurs du Togo va être mise en place, commission dont la mission sera de prendre en compte les exigences des travailleurs et leurs récriminations quant au nouveau statut général.
Telli K.