Deuxième et dernier jour des travaux du comité préparatoire du dialogue intertogolais : Des travaux sanctionnés par le silence

© Afreepress (le 20 février 2013) — Comme l’a annoncé lundi dernier l’Agence Afreepress, une partie de la classe politique togolaise s'est retrouvée à partir du 19 février dans les locaux du Conseil épiscopal du Togo (CET) pour des discussions, qui de l’avis de certains participants, doivent « déboucher sur l’ouverture d’un dialogue ».

Les travaux ont été placés sous l’égide de Mgr Nicodème Barrigah, ancien président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) et facilitateur désigné pour conduire cette « phase préparatoire » de ce dialogue très attendu et réclamé par la majorité des acteurs politiques.

Outre les formations politiques qui ont pris part à ces discussions à savoir l’ADDI, le PSR, l’UNIR, l’UFC, le MCD, l’UDS-Togo, le CAR, la CDPA, la présence des partenaires multilatéraux et bilatéraux du Togo tels que l’UE, le PNUD ainsi que les ambassades de France, des États-Unis et de l’Allemagne est à souligner.

Après deux jours de discussions, rien n’a filtré des débats. « C’est la consigne », ont répondu à l’Agence Afreepress un des participants approchés. Plusieurs sujets ont été abordés au cours de cette rencontre, a néanmoins confié un autre ayant requis l’anonymat, des sujets ayant trait aux élections prochaines, aux réformes institutionnelles et constitutionnelles, à la limitation du mandat présidentiel. « Nous avons discuté de tous les sujets possibles. Je ne peux pas vous dire que c’est exactement un cadre mis en place pour préparer un nouveau dialogue. Je crois que si les discussions accouchent de bonnes résolutions, nous allons les adopter et les appliquer, dans le cas contraire, tout le monde va se séparer », a indiqué celui-ci.

Et effectivement, ce mercredi, deuxième et dernier jour de ces pourparlers, rien n’a filtré des discussions. Ce qui fait croire à des observateurs qu’il n’y aurait pas eu  «d’entente entre les participants ».

Sur insistance des journalistes présents sur place, certaines formations politiques ont fini par promettre la publication dans les « heures à venir » d'un communiqué pour situer l'opinion.

Les coulisses

Il faut relever à la rubrique coulisse ce fait divers. Une convocation a été faite à tous les participants ce mercredi à se présenter au sein de la paroisse du Conseil épiscopal du Togo. Les délégués et chefs de partis politiques ainsi que les diplomates présents se sont tous pliés à cette convocation à se rendre au temple situé au sein du CET. Pour quoi faire ? C’est la question que se sont posée les nombreux témoins de la scène. « Je crois qu’ils ont voulu obliger les participants à s’engager devant Dieu qu’ils vont respecter les engagements pris », a plaisanté l'une des personnes présentes.

Olivier A.