© Afreepress (Lomé, le 13 juin 2013) — « Quelle collaboration entre professionnels des médias et les forces de sécurité à l’occasion de la couverture médiatique des événements ? ». C’est autour de cette question que se sont retrouvés jeudi en journée de réflexion à Lomé, journalistes et éléments des forces de sécurité.
La rencontre organisée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile en collaboration avec la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et le Haut conseil des Nations unies aux droits de l’Homme (HCDH) va, selon les organisateurs, permettre aux participants de réfléchir sur ce que « doivent être les rapports entre les journalistes et les forces de sécurité à l’occasion de la couverture des événements ».
Yark Arouna Damehane, ministre de la Sécurité (photo au micro) et de la Protection civile a, à cette occasion appelé les deux composantes à faire leur travail dans le « respect de leur déontologie ». « Tant que nous n’aurions pas changé de profession, nos destins resteront toujours liés », a indiqué l’ancien patron de la gendarmerie qui a demandé aux deux corps de métier de « prendre de la hauteur dans l’exécution de leurs missions ». « Nos positions personnelles ne doivent jamais transparaître lorsque nous faisons notre métier de journaliste ou de forces de sécurité. J’invite les uns et les autres à dépasser les considérations partisanes et que chacun fasse son travail dans le respect de sa déontologie et dans le respect des différences. En aucun moment la hiérarchie n’ordonnera aux forces de l’ordre d’exercer des violences sur un journaliste pour quelle que raison que ce soit », a laissé entendre le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, qui s’est dit conscient que « contrairement à ce que devrait être les relations entre les deux corps de métier », des journalistes sont parfois agressés par les forces de sécurité, « ce qui ne devrait pas être le cas », a-t-il dénoncé.
De son côté, Igé Olatokoumbo, représentante résidente du HCDH au Togo a promis que son institution restera aux côtés des organisateurs pour les accompagner dans le sens de la mise en œuvre des résolutions qui sortiront des assises qui, selon elle, sont l’occasion pour les participants de jeter les bases d’un mécanisme de concertation et de résolution de leurs malentendus.
La HAAC, par la voix de son président, Kokou Biossé Tozoun a rappelé aux professionnels des médias que le métier de journaliste doit « s’exercer dans le strict respect de la loi ». Les relations tumultueuses entre les forces de l’ordre et professionnels des médias se sont multipliées ses derniers temps ce qui, a dit l’ancien ministre de la Justice, a interpellé l’institution en charge de la régulation du monde des médias ce qui, selon lui, a motivé la tenue de cette rencontre.
La HAAC a indiqué être en train de prendre les mesures « appropriées » afin de permettre aux journalistes de couvrir les prochaines élections dans de meilleures conditions.
La rencontre a vu présence de la présidente de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des Directeurs généraux de la police et de la gendarmerie ainsi que de plusieurs responsables d’organes de presse.