© Afreepress (Lomé, le 15 juin 2013) — Yakanou Étienne, arrêté dans les affaires d’incendie qui ont emporté les marchés de Lomé et de Kara en janvier dernier et mort des « suites de maladie » a été conduit samedi à sa dernière demeure dans son village natal à Assahoun (35 km Nord Ouest de Lomé), a constaté un reporter de l’Agence Afreepress.
Après une veillée de prières et de chants observée en mémoire du défunt au siège de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) vendredi, ils étaient des milliers de militants et sympathisants du collectif Sauvons le Togo (CST) et de la Coalition Arc-en-ciel à accompagner le président de la section Avé-Maria de l’ANC à sa dernière demeure après une messe d’enterrement dite à l’église Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé pour le repos de l’âme du défunt.
A cette occasion, Jean-Pierre Fabre, président national de l’ANC a fait l’éloge de l’homme pour son « ardeur au travail » et son « amour pour sa patrie ». « Nous aurons préféré Étienne Yakanou vivant, mais le pouvoir l’a rendu mort », a regretté M. Fabre. « Grande est sa contribution à l’enracinement et au développement de l’Alliance nationale pour le Changement dans toutes les contrées, je salue son abnégation au travail. Il est clair que le président de la sous-section ANC d’Avénou a disparu dans des situations que le pouvoir a préparées », a-t-il déclaré et d’enfoncer e clou en soutenant que le pouvoir se « nourrissait du sang des Togolais » afin d’assoir son assise. « Cela doit cesser, car nous ne voulons plus enterrer des camarades assassinés sur le terrain politique », a-t-il martelé.
La coalition Arc-en-ciel par la voix de sa présidente Brigitte Adjamagbo a fait savoir qu’il était temps que les « arrestations arbitraires cessent » et que les personnes arrêtées soient libérées.
Étienne Yakanou décédé le 10 mai 2013 laisse derrière lui une veuve et trois enfants.
Bernard A.